La Théorie Des Contrats.
Généralités sur le contrat
Ouardghi Mohamed
Etudiant chercheur
Section 1:
Le fondement du contrat
La théorie de l'autonomie de la
volonté est une doctrine de philosophie juridique. Elle a entrainé des
conséquences importantes pour la théorie des contrats.
§1. La
théorie de l'autonomie de la volonté
A. Le
contenu de la théorie de l'autonomie de la volonté.
La volonté de l'homme souveraine et autonome. Il ne peut être engagé que
s'il l'a voulu et dans la mesure ou il l'a voulu. L'homme est naturellement
libre. Fouillée disait: (toute justice est contractuelle, qui dit contractuel
dit juste).
La loi ne crée donc pas le contrat. Elle apporte seulement son concours à la volonté.
La loi ne crée donc pas le contrat. Elle apporte seulement son concours à la volonté.
B. Les
conséquences
La théorie de
l'autonomie de la volonté a eu une grande influence suer les technique de
l'engagement contractuel aussi bien en ce qui concerne sa formation que ses effets.
a. La
formation du contrat
Le principe
est le consensualisme. Le contrat est formé dés que les parties ont exprimé
leur choix, il n'est pas nécessaire de respecter certaines formalités pour que
le contrat soit valable.
b. Les
effets du contrat
Il s'agit de
la force obligatoire du contrat et de l'effet relatif. Lorsqu'un contrat est
conclu, l'une ou l'autre des parties ne peut en modifier les termes. Le respect
du contrat s'impose également au juge qui ne pas modifier un contrat
régulièrement formé. Le respect s'impose
enfin au législateur.
Le principe de l'effet relatif du contrat signifie que le contrat ne lie que les parties contractantes et ne doit pas s'imposer au tiers.
Le principe de l'effet relatif du contrat signifie que le contrat ne lie que les parties contractantes et ne doit pas s'imposer au tiers.
§2. Le déclin de la théorie de l'autonomie de la
volonté
La théorie de l'autonomie de la
volonté a été vivement critiquée. L'autonomie de la volonté et son corollaire
la liberté contractuelle sont loin d'assurer la justice sociale et économique.
Au contraire, le contrat a été très souvent un moyen d'asservissement des
personnes, c'est ce que signifie cette célèbre maxime de Lacordaire. Si en
théorie les hommes sont égaux entre eux, en pratique les inégalités ont
toujours existé. Le législateur est intervenu pour rééquilibrer le contrat au
profit du contractant plus faible. La liberté n'a pas amené la justice contractuelle ou en tout ca
pas la justice sociale. La liberté
contractuelle a subi de sérieuses restrictions.
Les lois
d'ordre public se sont multipliées et la notion même d'ordre public à évolué.
L'ordre public devient positif et impose d'agir d'une certaine manière.
Section 2
: La classification des contrats.
§1. Les classifications
traditionnelles
A. Classification
quant à la formation du contrat
a. Les
contrats consensuels :
En droit
marocaine le consensualisme est la règle, le contrat consensuel est celui qui
se forme par le seul échange du consentement. Aucune formalité n'est exigée
pour sa validité, parfois l'écrit est exigé à titre de preuve.
b. Les
contrats non-consensuels ou non formels
Il peut
consister soit en la rédaction d'un écrit(1), soit en la remise de la chose(2).
1. Le
contrat solennel, peut être rédigé par acte authentique. Il s'agit d'un acte
dressé par un notaire, comme il peut être établi par actes sous seing privé.
2. Les
contrats réels : Le consentement ne saurait à lui seul suffire pour la
formation du contrat et on exigeait pour sa validité la remise de la chose.
B. Classification
quant aux effets du contrat
a. Les
contrats synallagmatiques et contrats unilatéraux
Le contrat synallagmatique (synallagmatique signifie contrat en grec)
Le contrat
synallagmatique est celui qui met à la charge des deux parties des obligations
réciproques. Ces obligations sont corrélatives et interdépendantes, chacune des
parties s'engage pour que l'autre s'engage à son tour.
Le contrat unilatéral : Dans les
contrats unilatéraux seul une partie est obligée à l'égard de l'autre, Il se
forme par le concours de deux ou plusieurs volontés. Par contre, l'acte
unilatéral est l'œuvre d'une seul volonté, il est ainsi du testament.
La nature synallagmatique ou unilatérale
d'un contrat peut varier dans le temps. Un contrat unilatéral à l'origine
pourrait devenir synallagmatique. On parle de contrat synallagmatique
impératif.
Ex : Le
contrat de dépôt : si le dépôt est gratuit, le dépositaire est simplement
obligé de restituer la chose déposée, sans avoir droit à aucune rémunération.
Mais le dépôt peut devenu salarié, c'est-à-dire que le déposant accepte de rémunéra
le service fourni par le dépositaire. Dans ce cas le dépôt devient un contrat
synallagmatique.
b. Les
contrats commutatifs et les contrats aléatoires.
Le contrat commutatif est un contrat à titre
onéreux dans lequel la contrepartie que chaque contractant reçoit est certaine
et déterminée.
Le contrat aléatoire celui dans lequel
l'une des parties s'engage moyennant une contrepartie non évaluable au
moment du contrat et qui dépend d'un événement incertain.
L'intérêt de la distinction se situe au niveau de l'application des
règles relative à la lésion. A la différence des contrats commutatifs, les
contrats aléatoires ne peuvent pas en principe faire l'objet d'une action en rescision.
C. Classification
des contrats quant à leur réglementation : contrats nommés et contrats
innomés
Les contrats nommés ont un nom, ils sont connus leurs effets le sont
également parce que leur régime juridique est définit par la loi. Par exemple :
le vente d'immeubles, le contrat de travail, le contrat de louage…etc.
Les contrats innomés peut avoir un nom mais il n'ont pas une réglementation
spécial par le DOC . par exemple les contrats médical (conclu entre un médecin
et un passion)
On peut crée d'autre contrat par
exemple, Contrat leasing ou
contrat de crédit bail: contrat Américain, qui mélange les technique de la
vente et les technique de bail.
D. Classification
des contrats quant à leur durée d'exécution
Le contrat à exécution instantanée produisent leurs effets à l'instant même où il
sont conclus, même si l'exécution des obligations demande un délai. EX, le
contrat de vente.
Les contrats à exécution successive comprennent au contraire
des prestations qui s'échelonnent dans le temps. Par exemple le contrat de
travail.
L'intérêt de
cette distinction se dégage en cas d'annulation ou de résolution judicaire.
E. Classification
des contrats conclus avec ou sans considération de la personne : contrat
avec ou sans intuitu personne.
Les
contrats sans intuitu personne sont conclus sans que la personne du contractant soit
prise en considération.
Les
contrats intuitu personne ne sont passés qu'en fonction des qualités attribuées
à cette personne.
Alors que le
contrat non intuitu personne peut être transmis, le contrat intuitu personne ne
peut normalement pas l'être.
§2. Les
classifications modernes
A. Les
contrats de gré à gré et les contrats d'adhésion
1. Le
contrat de gré à gré : est le fruit de la libre discussion des parties, qui sont placées sur
un pied d'égalité dans la détermination de leurs engagements. Par exemple, dans
le contrat de vente les parties fixant librement les stipulations
contractuelles : le prix de la chose, les modalités de livraison et les
modalités de règlement.
2. Les
contrats d'adhésion : suppose que l'une des parties accepte en bloc les clauses du contrat
proposées par l'autre partie. Le contenu du contrat est imposé à l'une des
parties qui ne peut le modifier. La liberté des partie est réduite : elle
consiste à adhérer ou non au contrat sans qu'elles puissent discuter son
contenu.
B. Le
contrat de droit privé et le contrat administratif
Le contrat
est administratif, quand il est conclu au moins par une personne publique
et contient en même temps une clause exorbitante du droit commun et participé à
l'exécution d'un service public.
L'administration
peut parfaitement passer des contrats de droit drivé. Ces contrats jouissent
de certaines prérogatives dont ne dispose pas un particulier dans un contrat
privé. Les mesures sont toujours acceptées lorsqu'elles sont négociées que lorsqu'elles
sont imposées.
C. Les
contrats conclus entre professionnels et les contrats de consommations
Les contrats
conclus par les professionnels entre eux peuvent être organisés en toute
liberté et de l'autre, les contrats conclus entre professionnels et
consommateurs à la liberté laissée aux contractants sont alors fortement
réduite.
D. Les
contrats complexes et les groupes de contrats
Le contrat
complexe est
un contrat qui résulte de la combinaison de plusieurs contrats spéciaux. Il
s'agit de la juxtaposition de plusieurs contrats.
Les
groupes de contrats associent plusieurs contrats mais à la différence du contrat complexe
chaque contrat conserve son individualité, tout en étant lié aux autres.
E. Les
contrats principaux et les contrats accessoires
Le contrat
principal
est celui qui existe indépendamment d'un autre. A lui seul, il permet
d'atteindre le résultat escompté par les parties.
Le contrat
accessoire
suppose l'existence d'un autre contrat auquel il se rattache.
Ainsi, le contrat de vent est un contrat principal,
il se suffit à lui-même. En revanche, le contrat de cautionnement est un
contrat accessoire qui est conclu par une caution envers un créancier. Si le
contrat principal disparait, le contrat accessoire deviendrait caduc.
Chapitre 1 : Les Conditions de
Fond
La
capacité de contracter,
Le consentement des parties,
Un objet et une cause licite de l'obligation,
Le consentement des parties,
Un objet et une cause licite de l'obligation,
Section 1
: Les parties au contrat
Les parties au contrat sont les personnes qui ont concouru à la
formation du contrat. En principe, il faut au moins deux parties pour qu'un
contrat puise se forme. Les problèmes posés par la représentation ne sont pas
particulier au contrat et ne peuvent être que signalés.
§1. La notion et les conditions de la représentation
A. Définition
La représentation est une technique de formation des contrats par
l'intermédiaire d'autrui, il s'agit de représentation parfaite. La
représentation peut être personnellement engagée par le contrat qu'il a conclu,
c'est la représentation imparfaite. C'est une technique qui a connu un grand
essor compte tenu des avantages qu'elle comporte. Ces derniers sont évidents
pour les personnes physiques ayant recours à des intermédiaires.
B. Les
conditions de la représentation
1. L'existence
d'un pouvoir de représentation
La représentation doit donc être investie d'un pouvoir de représentation
et doit agir les limites de ses pouvoirs. Les pouvoirs de représentant peuvent
être déterminés par la loi, le jugement ou le contrat. Ensuite, le contrat peut
déterminer les pouvoirs du représentant. Il s'agit d'un contrat de mandat qui
donne procuration au mandataire pour conclure un ou plusieurs actes juridiques
en son nom. Enfin, le représentant peut être nommé par voie de justice.
2. La
prise de qualité
Pour qu'il y ait représentation, le représentant doit avertir son
contractant qu'il s'agit non en son nom personnel mais au nom et pour le compte
du représenté. Par contre le représentation est imparfaite ou indirecte.
3. La
volonté de contracter
Le
représentant n'est pas un simple porte-parole. Le contrat conclu par
représentation ne sera valable que si le représentant exprime son consentement
qui doit sain, libre et éclairé. Si le consentement du représentant est
nécessaire, la capacité n'est pas exigée.
§2. Les effets de la
représentation
A. Dans
le cadre de la représentation directe ou parfaite
Le représentant agie pour le compte et au nom du représenta. C'est le
représenté qui est la véritable partie au contrat. Il acquiert les droits issus
du contrat. La représentation crée un lien direct entre le représenté et le
contractant avec qui le représentant a contracté.
B. Lorsque
la représentation est indirecte ou imparfaite
Le représentant va agir pour le compte du représenté il n'agira pas au
nom de ce dernier mais en son propre nom. Le représentant est lui même engagé
par le contrat, il devient personnellement obligé. Le contractant peut donc
agir directement contre lui.
Section 2
: La capacité de contracter
C'est l'ensemble des prérogatives qui sont reconnues à une personne. Les
parties au contrat, qu'elles soient présentes ou représentées doivent jouir de
la capacité. La capacité est l'aptitude d'une personne à être titulaire de
droits et à les exercer par soi-même. Il peut accomplir des actes sur son
patrimoine. Au Maroc, la capacité est régie par plusieurs textes : le DOC, Le
code de statut personnel, Le code de commerce, Le code de procédure civile…..
§1. Les
incapacités d'exercice
Les incapacités d'exercice supposent que l'intéressé ne puisse exercer
lui-même le droit de contracter. Ce type s'explique pour protéger certain
catégorie de personne : Le mineur, le prodigue et le dément.
A. La
minorité
Tant qu'il n'a pas accéder à la majorité (18ans) le mineur est frappé
d'une incapacité générale d'exercice. Le DOC a prévu un certain nombre de
règles relatives aux incapacités mais il revoie en plus aux règles de statut
personnel pour se prononcer sur la capacité ou l'incapacité d'un contractant.
Aux marocains musulmans, on appliquera les règles de la Modowana aux marocains
israélites, on appliquera les règles prévues par le droit hébraïque.
Qu'il soit investi du pouvoir de représenter le mineur, le représentant
ne peut pas accomplir n'importe quel acte. certains lui sont strictement
interdits. Il entrainant un appauvrissement de l'incapable et une diminution de
son patrimoine. D'autres sont subordonnés à l'autorisation du juge, il s'agit
des actes de disposition pour les bien. Enfin certains actes lui sont permis,
il s'agit des actes d'administration.
B. La
démence
En droit musulman les actes accomplir par le dément pendant les
intervalles de lucidité sont valables alors que le DOC ne fait pas cette
distinction. Le code de statut personnel a assimilé le dément au mineur
dépourvu de discernement et au prodigue.
C. La
prodigalité
Le prodigue est celui qui dissipe ses biens en dispenses inutiles. Le
droit musulman ne fait pas cette distinction entre l'inutilité des dépenses et
leur utilité même les dispenses utiles peuvent constituer un gaspillage. Tous
les rites ont pratiquement condamné le gaspillage, conformément aux
recommandations du Coran.
On peut en conclure qu'un contrat passé par un dément ou par un prodigue
est nul.
§2.
L'incapacité de jouissance
L'incapacité de jouissance consiste en une
interdiction de conclure un contrat, le contractant ne peut ni se faire
représenté ni assisté par un tiers. Il s'agit d'interdictions légales de
contracter. L'incapacité de jouissance est beaucoup plus grave que
l'incapacité d'exercice. La capacité de jouissance concerne l'aptitude à
être sujet de droit. Parfois, les incapacités de jouissance sont d'origine pénale.
Il existe des incapacités tenant à la condition des étrangers. Au Maroc
l'étranger doit avoir une autorisation administrative. Le contrat conclu avec
un étranger est nul.
Section 3 : Le Consentement
L'Art 19 DOC dispose : "La convention n'est pas parfaite que par
l'accord des parties sur les éléments essentiels de l'obligation, ainsi que sur
les autres clauses que les parties considérant comme essentielles".
L'accord de volonté que l'on appel consentement au contrat. Il ne s'agit
pas d'un accord de volonté quelconque mais d'un accord en vue de faire naitre
une obligation. Il est absolument nécessaire à la formation du contrat.
§1 . La préparation du contrat
Le DOC ne contient aucune disposition spéciale relative à cette phase
préparatoire ou période pré contractuelle. Vu l'importance de cette phase
préparatoire peut être à la lumière du droit des obligations et à la lumière du
droit comparé.
Les parties entrant d'abord en pourparlers. Si le besoin s'en fait
sentir, elles concluent des pactes ou des promesses.
A. Les
pourparlers
Les pourparlers sont une invitation à engager une négociation. Ils se
situent avant l'offre de contrat. Il s'agit en effet de discussions préalables.
Les pourparlers n'ont aucune force obligatoire. Ils peuvent aboutir à un
contrat ou ne pas aboutir du tout. Cette liberté n'est sans limite les parties
doivent négocier de bonne foi. Cette responsabilités est délictuelle puisque,
par définition il n'existe encore aucun contrat liant les deux parties.
B. Les avants
contrats
L'avant contrat est un accord entre les parties en vue de fixer les
éléments essentiels du futur contrat pendant un certain délai jusqu'à ce que
les conditions nécessaires à la conclusion du contrat définitif entre les
parties soient réunies.
Deux
formes d'avant contrat retenues comme exemple : La promesse de contrat et le
pacte de préférence.
a. La
promesse de contrat
On distingue
la promesse unilatérale de contracter et la promesse synalagmatique.
1. La
promesse unilatérale de contrat
C'est un
contrat par lequel une partie "le promettant s'engage envers une autre (le
bénéficiaire) à conclure un contrat définitif. La promesse unilatérale de vente
n'est pas une vente et n'opère aucun transfert de propriété.
2. La
promesse synallagmatique
La promesse
synallagmatique de contrat vaut en principe contrat. Les deux parties
s'engagent réciproquement à conclure le contrat définitif. Elles donnent leur
consentement et elles désirent se lier en attendant de réunir les multiples
pièces exigées. Lorsque ces formalité formulés le contrat devient définitif et
aucun ne peut se rétracter.
b. Le
pacte de préférence
Il s'agit
d'un avant contrat par lequel le promettant s'engage envers le bénéficiaire à
lui donner la préférence par rapport à tel ou tel contractant. Par contre, le
promettant retrouvé sa liberté et pourra conclure le même contrat avec les même
conditions. Le pacte de préférence est un avant contrat qui fait naitre des
obligations à la seule charge du promettant. Il peut être considéré comme un
contrat unilatéral.
§2. L'échange ou l'existence des consentements
La rencontre
de volonté se produit nécessairement puisque les parties sont en présence. Par
contre, on se demandera quand et où aura lieu la rencontre des volontés.
A. L'échange
des consentements entre parties présentes.
Pour être
formé, le contrat suppose une offre et une acceptation, ils constituent les
éléments de l'accord de volontés.
a. L'offre
ou pollicitation
C'est une
proposition de contracter, adressée à une personne déterminée ou au public.
1. Caractères
de l'offre
Pour qu'une déclaration de volonté soit juridiquement une offre, il faut
qu'elle contienne les éléments suivants : l'offre doit être précise, complète
et ferme.
-L'offre doit être précise et complète. Cela veut dire que l'offre doit contenir les éléments essentiels du contrat.
-L'offre doit être ferme, elle doit exprimer une volonté non équivoque c'est-à-dire qu'elle doit être donnée en connaissance de cause.
-L'offre doit être précise et complète. Cela veut dire que l'offre doit contenir les éléments essentiels du contrat.
-L'offre doit être ferme, elle doit exprimer une volonté non équivoque c'est-à-dire qu'elle doit être donnée en connaissance de cause.
Par contre, l'offre porte sur les éléments accessoires, ces réserves
n'empêchent pas l'offre de produire ses effets.
2. Les
manifestations de l'offre
Les
manifestations de l'offre sont variées. L'offre peut être expresse. Celle-ci
désigne tout comportement visant à porter à la connaissance d'autrui la volonté
vue de contracter.
L'offre peut aussi être tacite, c'est-à-dire qu'elle est déduite du comportement du pollicitant.
L'offre peut aussi être tacite, c'est-à-dire qu'elle est déduite du comportement du pollicitant.
3. La
valeur juridique de l'offre avant l'acceptation
En principe, l'acceptation suffit à former le contrat. Le problème de la
valeur juridique de l'offre se pose avant l'acceptation. Il peut arriver que
l'offrant décède ou tombe en faillite ou devient incapable de contracter
L'offrant
peut-il révoquer l'offre? On prenne en considération le droit français ou le
droit allemand pour rependre à la question.
*position
du droit français
L'offre non encore accepter n'est pas un contrat. Il peut arriver que
l'offre elle même précise le délai pendant lequel elle est valable. Si l'offre
ne contient pas de délai, elle doit être maintenue pendant "un délai
raisonnable". Lest révocable, elle est également caduque. L'offre cesse de
produire ses effets par la survenance d'un événement comme le décès.
La jurisprudence est hésitante. Elle a retenu que le décès du pollicitant rendait l'offre caduque. Donc en droit français l'offre n'a pas en elle-même de force obligatoire.
La jurisprudence est hésitante. Elle a retenu que le décès du pollicitant rendait l'offre caduque. Donc en droit français l'offre n'a pas en elle-même de force obligatoire.
*position
du droit allemand
L'offre constitue une déclaration de volonté qui se suffit à elle-même.
Son décès ou son incapacité n'empêche le contrat de se former puisqu'il était
déjà lié. Ni le décès ni l'incapacité de l'offrant ne sont cause de caducité de
l'offre. L'offre lie donc son auteur.
*position
du DOC
Le DOC est
favorable à la théorie de l'engagement unilatéral de volonté. Il reconnait
ouvertement à l'offre une force autonome. Celle-ci lie son auteur.
b. L'acceptation
L'acceptation
est l'agrément pur et simple donné à l'offrant.
1. Caractéristiques
de l'acceptation
L'acceptation doit être conforme à l'offre. Pour accepter, le
contractant doit avoir eu connaissance de l'offre. Il faut une concordance
entre l'offre et l'acceptation sur les éléments essentiels des stipulations
contractuelle.
2. Les
formes de l'acceptation
L'acceptation peut être expresse ou tacite. L'acceptation peut résulter
d'un commencement d'exécution du contrat. Un problème posé à propos de
silence : Est-ce que le silence du destinataire de
l'offre vaut acceptation?
Dans certains cas le silence peut valoir acceptation, La tacite
reconduction en matière de bail est un mécanisme par lequel les parties donnent
leur accord. Le silence peut aussi valoir acceptation lorsqu'il existe des
relations d'affaires antérieures. Le silence peut aussi valoir acceptation
lorsque l'offre a été faite dans l'intérêt exclusif de celui à qui elle est
adressée.
Enfin les parties peuvent prévoir une clause expresse insérée
dans le contrat que le silence gardé pendant un certain temps signifiera
acceptation.
B. Les
contrats entre non présents
Le problème de la rencontre de l'offre et de l'acceptation va se
compliquer avec l'éloignement physique de l'auteur de l'offre et de
l'acceptation.
a. L'intérêt
du problème
Cet éloignement physique pose le problème de la date et du lieu de la
formation du contrat. L'acceptation a lieu en l'absence de l'offrant et un
certain délai s'écoule entre le moment de l'acceptation proprement dite et le
moment où l'offrant en prend connaissance.
En ce qui concerne le lieu, la compétence des tribunaux est en principe
liée au domicile du défendeur
b. Les
solutions proposée
En France, certaines
solutions ont été proposées par la doctrine
-Suivant le système de la déclaration, le contrat est
formé dès que l'acceptant exprime sa volonté.
-d'après le système de l'émission, le contrat est formé
quand la lettre d'acceptation a été envoyée au pollicitant.
-Dans le système de l'information, le contra est formé
quand l'offrant a effectivement pris connaissance de la lettre d'acceptation,
pratiquement à la lecture de la lettre.
-Dans le système de la réception, le contrat est formé
quand l'offrant reçoit la lettre d'acceptation dans sa boite aux lettres.
Dans plusieurs arrêts, la cour de cassation française a fait appel à la
théorie de l'émission
Alors qu'en France les solutions au problème des contrats entre absents,
sont d'origine jurisprudentielle. Au Maroc le législateur marocain a pris
position sue cette question.
C. Quelques
problèmes posés par la formation des contrats en droit civil contemporain
En vertu de la théorie classique, l'existence de la volonté constitue la
condition de base sans laquelle aucun acte juridique ne saurait naitre. Toutes
les stipulations du contrat sont librement négociées par les parties qui
discutent à égalité. La production n'est
plus à l'échelle de la petite et de la moyenne entreprise, elle est pratiquée
par des grandes entreprises. L'inégalité conduisait à l'injustice et à
l'exploitation des faibles par les forts.
a. La
notion de contrat d'adhésion
En France, la
doctrine s'est penchée sur la notion de contrat d'adhésion.
Le contrat d'adhésion est un
contrat dont les clauses essentielles ont été rédigées préalablement par l'une
des parties et sont soumises à l'adhésion de l'autre partie. Le contrat est
préparé en série d'avance et pour des personnes anonymes. Et ont les propose
aux future contractant.
b. La
controverse doctrinale
Pour les partisans des thèses institutionnelles soutenues par certaine
publicistes le contrat d'adhésion n'a pas un caractère contractuel puisqu'il n'implique par une discussion des
clauses du contrat entre les parties.
Pour la thèse contractuelle soutenue par la plupart des privatistes, le
contrat d'adhésion est un contrat comme les autres puisqu'à la base de ce
contrat. Ces positions doctrinales ont fini par inspirer une branche
particulière du droit des contrats qui est le droit de la consommation.
§3. Les
qualités du consentement
L'article
39 du DOC dégage que les vices du consentement sont l'erreur, la
violence, et le dol. A cette liste traditionnelle, l'article 54 du
DOC ajoute un autre vice de consentement supplémentaire. Il s'agit de la
maladie et des cas analogues.
La théorie des vices du consentement n'est pas toujours efficace pour
assurer la protection du contractant victime d'un vice du consentement.
AA. L'intégrité du consentement : le théorie des
vices du consentement
Le droit romain était formaliste. Pour que le contrat soit valable,
il suffit que certaines formes soient respectées. Peu importe que le contrat
soit vicié ou intègre. Peu à peu, la théorie des vices du consentement a pris
naissance.
I.
L'erreur
L'erreur est le fait de se tromper. Juridiquement, l'erreur est la
représentation inexacte que se fait un contractant d'un élément qui a déterminé
son consentement. L'erreur n'est sanctionnée que lorsqu'elle est opérante et
présente une certaine gravité.
A. La
gravité de l'erreur
La gravité de l'erreur, on distingue entre les erreurs qui sont cause de
rescision et celle qui sont indifférentes.
a. L'erreur
opérant
Il existe trois variétés d'erreur : l'erreur obstacle – l'erreur vice du
consentement – l'erreur sur la personne.
1. L'erreur
obstacle
Il s'agit d'une erreur tellement grave qu'elle fait obstacle à la
formation du contrat. Il ne s'agit pas d'un contrat mal formé mais d'un contrat
inexistant.
2. L'erreur
vice du consentement
L'erreur vice du consentement proprement dite est celle qui porte sur la
qualité déterminant de la chose, objet du contrat. Il existe diverses
catégories d'erreurs vice du consentement tel que l'erreur sur la substance et
l'erreur sue la personne auxquelles on peut ajouter l'erreur de droit.
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La substance a d'abord été entendue de manière objective. La substance
est la matière dont la chose est faite. La substance a aussi été définie de
manière subjective. C'est la qualité substantielle c'est-à-dire essentielle de
la chose qui a déterminé le consentement de l'une des parties. Au Maroc comme
en France la jurisprudence a adopté la conception subjectif.
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L'erreur sur la personne n'est pas cause de rescision. Il peut s'agit
d'une erreur sur l'identité physique ou civile de la personne mais aussi sur
les qualités de la personne.
Si l'erreur
sur la personne entraine dans certain cas la nullité du contrat, c'est en
raison de la confiance qui préside à l'établissement de ce type de contrat.
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Il existe un adage selon lequel nul n'est sensé ignorer la loi. Si
l'erreur de droit a vicié consentement, il n'y a aucune raison de ne pas
l'admettre comme cause de nullité, à moins d'une disposition expresse de la loi.
D'ailleurs, la jurisprudence a admis l'erreur de droit cause de nullité. L'erreur
de droit est donc bien une cause de rescision lorsqu'elle est déterminante,
conformément à l'article 40 du DOC.
b. Les
erreurs indifférentes
Il s'agit d'une certaine catégorie d'erreur qui ne présente aucune
gravité et qui nécessitent seulement des rectifications telles que les erreurs
de calcule.
B. Les
limites de la théorie de l'erreur
L'erreur n'entraine pas dans tous les cas de la nullité du contrat. Il
en est ainsi lorsque l'erreur est inexcusable, imprévisible ou l'une des
parties a accepté les risques.
a. L'erreur
inexcusable
L'erreur inexcusable est une erreur grossière que l'on pourrait vérifier
facilement avant la conclusion du contrat.
b. L'erreur
imprévisible
Le contrat ne doit pas être annulé si l'une des parties considère une
qualité particulière comme essentielle et que l'autre partie ignore.
c. L'acceptation
des risques
Il se peut que le contrat conclu comprenne des aléas ou qu'une partie
accepte de conclure un contrat a ses risques et périls.
II.
Le dol
A l'origine
le dol avait une nature délictuelle et il a gardé certains caractères en
rapport avec cette nature. Le dol s'analyse en un véritable délit civil qui
peut parfois revêtir un aspect pénal. Le dol présente une certaine autonomie
par rapport à l'erreur. Il s'ensuit l'annulation du contrat est beaucoup plus
facile a obtenir sur le terrain du dol que sur celui de l'erreur.
A. Les
éléments constitutifs du dol
Le suppose un
élément psychologique et un élément matériel.
a. L'élément
psychologique
Dans la mesure où le dol sanctionne un délit, une faute volontaire,
intentionnelle est exigée. Une simple imprudence n'est pas constitutive de dol.
b. L'élément
matériel
§ Le
dol suppose des manœuvres qui peuvent s'extérioriser par des artifices, des
ruses, des paroles ou des machinations matérialisant ainsi la tromperie.
§ Le
mensonge est constitutif de dol à condition qu'il atteigne un certain seuil de
gravité. Le droit romain distingue entre le dolus bonus (bon dol) qui
tolérable et le dolus malus (mauvais dol) qui est punissable.
Þ La
réticence : est aussi dangereuse que le mensonge. Par ce silence volontaire,
l'auteur du dol manque à la bonne foi sur laquelle son cocontractant est en
droit de compter.
B. Les
conditions des l'annulation pour le dol
Pour entrainer la rescision du contrat, le dol doit avoir été
déterminant et émaner de l'un des contractants.
a. Le
dole doit été déterminant
Pour que le dol entrainer la nullité du contrat, il faut qu'il ait
déterminé la conclusion du contrat, ce qui signifie que sans ces manœuvres,
l'autre partie n'aurait pas contracté. On parle alors de dol principal, par
apposition au dol incident.
b. Le
dol doit émaner de l'un des contractants
Le dol doit émaner de l'autre partie, si le dol émaner d'un tiers, le
cocontractant peut demander l'annulation lorsque la partie qui en profite en a
eu connaissance.
Le contrat subira le même sort lorsque le dol est commis par le
représentant ou le complice du cocontractant.
III.
La violence
La violence est la contrainte exercée sur un contractant en vue
d'obtenir de celui-ci un contractant forcé. La violence peut être morale,
physique ou pécuniaire ; menace de mort, de ruine, de spoliation...etc. La
violence doit revêtir certains caractères pour entrainer l'annulation.
A. Les
caractères de la violence
a. La
violence doit être déterminante
La violence doit être tellement impressionnante pour le contractant qui
cède à ce chantage et finit par donner son consentement. Peut importe que les
menaces soit exercées contre le contractant lui-même, sur ses proches ou ses
biens.
b. La
violence doit être illégitime
La loi ne se prononce pas directement sur ce point mais elle considère
comme légitime la crainte référentielle. La violence est illégitime chaque fois
que le contractant agit dans l'exercice d'un droit dont il est titulaire. Ainsi
si les salaries menacent l'employeur grève à défaut d'une augmentation des
salaries, cette violence est parfaitement légitime.
B. Origine
de le violence
La violence émanent d'un tiers sera retenue pour annuler le contrat
c'est posé aussi la problème de savoir si l'état de nécessite pourrait être
assimilé à la violence en admettant la crainte résultant des seuls événements.
En France, pour certain auteur la violence est le fait d'une personne
humaine. L'état de nécessité ne peut provenir que l'événement extérieur au
contractant.
Au Maroc, si le droit pénal admet de nécessité, il en va autrement en
droit civil, même la jurisprudence est hostile à l'état de nécessité.
IV.
La maladie et les cas
analogue
a. La
maladie
Le terme maladie est vague et imprécis. Ce terme vise non seulement la
maladie physique mais aussi la maladie mentale. De même la maladie ne doit pas
être confondue avec ce que les juristes musulmans appelaient la dernière
maladie.
Il s'agit ici de protéger les héritiers dans le cadre des successions
alors que la maladie vise la protection du consentement. La maladie entraine
une altération des capacités de l'individu qui devient incapable de gérer ses
biens d'une façon normale.
b. Les
cas analogues
Cette expression manque de précision, les états qui peuvent être
assimilés à la maladie sont nombreux. Ils produisent eux aussi un
affaiblissement de la volonté et vicient le consentement. Ils peuvent provenir
de la nature même de l'homme ils peuvent être causé par certaines
circonstances. L'inverse en raison de ses effets sue le consentement peut être assimilé
à ma maladie, elle a préoccupé la doctrine et la jurisprudence française.
c. Les
pouvoirs du juge
L'imprécision de la formule utilisée risque de conférer au juge un large
pouvoir d'appréciation qui échappe au contrôle de la cour suprême. Ce dernier
peut parfaitement vérifier si le juge a effectivement dépassé les limites de
ses pouvoirs.
BB. La
lucidité du consentement
La théorie des vices du consentement est dépassée car les contrats
deviennent de plus en plus complexe. Les
technique civilistes en matière de protection du consentement sont
insuffisantes surtout quand il s'agit des contrats d'adhésion.
Le Maroc enregistre un grand retard en matière de protection du
consommateur puisqu'il n'existe pas encore un code de la consommation.
1. La
répression des fraudes
La première règlementation sur les fraudes fut le da dahir du 14 oct
1914 qui vise à assurer la loyauté dans le commerce des marchandises.
2. La
répression de la publicité mensongère
La publicité fausse ou de nature à induire en erreur ou publicité
trompeuse est réglementé pour la première fois au Maroc par le dahir portant
loi du 5 oct 1984. Cette à crée de délit de publicité mensongère, celle-ci peut
vicier le consentement
3. La
Hisba
La Hisba puise ses fondements dans le Coran et la sunna. Elle avait donc
un caractère essentiellement religieux. Il jouait un grand rôle dans la
répression des fraudes et dans la défense du consommateur.
4. L'affichage
des prix
L'affichage des prix est imposé par loi du 12 oct 1971. Cet affichage
est obligatoire lorsqu'il s'agit des prix de denrées, marchandises, produits ou
services réglementés.
5. L'obligation
d'informer
L'information s'impose en matière de protection du consommateur. Les
professionnels connaissent les biens et les services mis dur le marché alors
que les consommateurs sont souvent incapables de les juger à l'avance et de les
comparer entre eux.
6. Le
droit de rétraction et le droit de repentir
Le DOC prévoit le droit du consommateur au repentir. Ce dernier ne lui
est accordé que dans le cas des vices cachés et pour un délai de sept jours. Le
destinataire de l'offre disposera du temps nécessaire pour réfléchir sur la
proposition qu'elle contient.
Section 4 : L'objet
L'objet du contrat vise ce à quoi le débiteur est tenu envers le
créancier. L'objet correspond à la prestation promise par le contractant.
L'objet doit exiger au moment de la formation du contrat.
§ 1: Les qualités de l'objet
A. L'existence
de l'objet
Pour que le contrat soit valable l'objet doit exister avec certitude au
moment de la formation du contrat et non au moment de son exécution. Le contrat
portant sur des choses futures est valable et ce sous-condition. Celle-ci devra
se réaliser sinon le contrat sera annulé rétroactivement.
Pour que le contrat soit valable, il faut que les parties aient envisagé
d'un commun accord l'existence de la chose à venir. Mais si l'une d'elle
l'ignorait le contrat serait nul pour absence d'objet.
B. La
détermination et la déterminabilité
Les prestations promises doivent être déterminées ou moins
déterminables. Si le contrat n'a pas précisé la qualité de la chose, on se
réfère à la volonté des parties, aux usages…. La chose devra être de qualité
moyenne.
Quant à la quotité, il faut qu'elle soit déterminée ou du moins
déterminable. La détermination quant à l'espèce de la chose appel une
distinction entre les corps certains ou choses individualisées et les choses de
genre ou choses non individualisées.
Si l'objet est un corps certain, il doit être définit, individualisé
avec précision au moment de la conclusion du contrat. S'il s'agit d'une chose
de genre, il suffit qu'elle soit déterminée dans son espèce.
C. La
possibilité de l'objet
L'impossibilité peut d'abord être matérielle ou juridique.
L'impossibilité est matérielle si on ne peut pas se procurer la chose prévue au
contrat. L'impossibilité doit être absolue. Il ne suffirait pas d'une
impossibilité relative liée à la personne du contractant.
D. La
licéité de l'objet
Les choses hors de commerce ne peuvent servir d'objet à une transaction
juridique : la vente des choses déclarées impures par la loi religieuse,
certaines choses futures, les choses dangereuse pour le consommateur, le corps
humain sauf dérogation, le domaine public.
La licite est
un contrat qui doit être conforme à l'ordre public.
§ 2: la
valeur de l'objet ; la lésion
La lésion ne constitue pas un cas généralisé de nullité des contrats.
Elle n'entraine la rescision que dans des cas limitativement prévus par la loi.
A. Notion
et fondement de la lésion
La lésion est
un déséquilibre entre les prestations qui intervient lors de la formation du
contrat. La lésion ne peut affecter qu'un contrat à titre onéreux. En principe,
les contrats aléatoires sont exclus du domaine d'application de la lésion.
Pour
expliquer le fondement juridique de la lésion, deux thèses s'opposent.
*selon la thèse subjective, la lésion n'est sanction née que parce qu'elle résulte d'un consentement mal éclairé.
*selon la thèse objective, le contrat lésionnaire est un contrat injuste reposant sur une cause immorale.
*selon la thèse subjective, la lésion n'est sanction née que parce qu'elle résulte d'un consentement mal éclairé.
*selon la thèse objective, le contrat lésionnaire est un contrat injuste reposant sur une cause immorale.
Le droit
civil marocain est favorable à la thèse subjective puisqu'il a retenu le dol
lésionnaire.
B. Le
domaine de la lésion
Þ
Le principe
La lésion ne donne pas lieu à la rescision. En autre terme la lésion ne
vice les conventions que dans certains contrats et ç l'égard de certaines
personne. Le DOC apport à ce principe deux exceptions :
-la lésion qui résulte d'un dol.
-la lésion commise au déterminent des mineurs et incapables.
-la lésion qui résulte d'un dol.
-la lésion commise au déterminent des mineurs et incapables.
1. Le
dol lésionnaire
La lésion doit être accompagnée d'un dol pour entrainer la rescision. Le
dol est ainsi exigé pour justifier l'annulation du contrat pour lésion.
2. La
lésion commise au déterminent du mineur ou d'un incapable
Certains contractants qui, en raison de leur âge ou de leur faiblesse
mentale méritent d'être protégés. C'est le cas du mineur ou d'un incapable. Au
terme de l'article 56 il n'y a lésion que lorsque la différence entre le prix
contractuelle et la valeur réelle dépasse le tiers.
Section 5 : La cause
La cause
est l'une des notions les plus floues du droit civil. Le législateur à fait
allusion à la cause dans plusieurs articles.
-l'obligation sans cause ou fondée sur une
cause illicite est non avenue.
-la cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes mœurs, à l'ordre public, ou à la loi
-toute obligation est présumée avoir une cause certaine et licite quoiqu'elle ne soit pas exprimée
-la clause exprimée est vraie jusqu'à preuve contraire.
-lorsque la cause exprimée est démontrée fausse ou illicite, c'est celui qui soutient que l'obligation a cause licite à le prouver.
-la cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes mœurs, à l'ordre public, ou à la loi
-toute obligation est présumée avoir une cause certaine et licite quoiqu'elle ne soit pas exprimée
-la clause exprimée est vraie jusqu'à preuve contraire.
-lorsque la cause exprimée est démontrée fausse ou illicite, c'est celui qui soutient que l'obligation a cause licite à le prouver.
§1 : La Notion de la cause
A. La
notion classique de la cause
La cause est objective et abstraite. Elle est standardisée, il est
identique à tout le monde. Il suffit donc de connaitre la catégorie juridique à
laquelle appartient le contrat pour connaitre la cause. Par exemple, Dans le
cas de vente, l'acheteur s'engage à verser le prix parce qu'il y a transfert de
propriété à son profit.
Dans les contrats à titre gratuit, la cause réside dans l'intention
libérale, le contractant n'attend pas de contrepartie.
B. La
théorie moderne de la cause
La théorie moderne considère que la cause est subjective et concrète,
propre à chaque individu. Ce sont les mobiles, c'est-à-dire la raison est
multiple.
Seul le motif déterminent est susceptible de constituer la cause du
contrat. On parle alors de la cause impulsive et déterminante.
§2 : Les conditions de la cause
A. La
cause doit exister
Pour contrôler l'existence de la cause, on fait appel à la conception
objective et abstraite. Il s'agit donc de la cause stéréotype, c'est-à-dire
qu'elle est la même pour chaque type de contrat. Par exemple, un contrat
d'assurance d'accidents du travail devient sans objet.
B. La
cause doit être licite
La cause doit être licite c'est-à-dire qu'elle doit être conforme à
l'ordre public et aux bonnes mœurs. Si l'objet de son contrat est parfaitement
licite, la cause du contrat est illicite et le contrat doit être annulé. Pour
se prononcer sur la conformité du contrat à l'ordre public, il faut se référer
aux règles et lois nationales.
C. La
cause doit être certaine
On peut dire que la cause est incertaine lorsqu'elle est dissimulée dans
une contre-lettre, il y a donc une cause apparente et une cause véritable mais
cachée. Si les parties rédigent un contrat de prêt pour masquer une dette de
jeu, ce contrat est nul pour absence de cause licite.
§3 : La licéité de l'objet, la licéité et la
moralité de la cause.
L'objet et la cause sont les éléments techniques qui permettent de
sanctionner par la nullité. Tout simplement, on peut dire que les règles
d'ordre public sont celles qui s'imposent aux contractants.
A. L'ordre
public
L'ordre public est diversifié, on distingue l'ordre public traditionnel
et l'ordre public moderne.
a. L'ordre
public traditionnel
L'ordre public traditionnel ou ordre public politique réunit les règles
destinées à sauvegarder l'organisation sociale et ses composantes principales, la
famille et l'individu. Il vice donc le respect de l'Etat et de la famille.
1. Le
respect de l'Etat
Toutes les conventions qui dérogent aux règles régissant l'organisation
de l'Etat et des services publics sont nulles : les lois constitutionnelles,
les lois administratives, les lois pénales et les lois fiscales.
2. Le
respect de la famille
Les règles déterminant l'organisation de la famille et les règles
régissant les rapports entre ses membres sont d'ordre public.
b. L'ordre
public moderne
Si l'ordre public traditionnel était plutôt politique ou moral, l'ordre
public moderne est plutôt économique et social.
1. L'ordre
public économique ou ordre public de direction
L'ordre public économique moderne est beaucoup plus dirigiste, il
rassemble les règles qui ont vocation à s'appliquer impérativement aux
relations économique nouées par les parties.
2. L'ordre
public social ou ordre public de protection
Par mesure de protection du salarié, le législateur à prévu un
statut-type. L'employeur doit accorder au salarié des avantages au moins aussi
favorables que ceux prévus par le statut-type. Si l'ordre public de direction
vise la protection de l'intérêt général et si l'ordre public social vise la
protection des intérêts particuliers.
c. Le
nouvel ordre public et les contrats
De nombreux
contrats paraissent étrangers à la notion classique :
-
Le contrat suggéré : la loi suggère l'activité
contractuelle
-
Le contrat réglementé : on assiste à un
développement considérable du formalisme dans les contrats de droit privé et en
même temps un changement très net dans ses buts.
-
Le contrat interdit : cette notion n'est pas
étrangère à la théorie classique puisque certains contrats sont interdits en
raison de leur objet ou de leur cause.
-
Le contrat imposé : la contrainte atteint son
maximum, l'automobiliste est tenu de contracter.
B. La
notion de bonnes mœurs
Un contrat doit être annulé s'il porte atteinte aux bonnes mœurs. Les
auteurs n'ont pas les mêmes conceptions des bonnes mœurs. Les bonnes mœurs sont
les morales, pour d'autres les bonnes mœurs sont les reflets de l'opinion
publique dans un lieu et un temps donné.
On peut dire que les bonnes mœurs imposent le respect du à la morale qui
se traduit par plusieurs interdictions. En ce qui concerne la dignité,
l'intégrité et l'indépendance de la personne humaine, le juge doit par exemple
refuser toute efficacité à une convention strip-tease. Quant à la sanction, un
contrat qui porte atteinte aux valeurs essentielles de la société, doit être
sanctionné par la nullité absolue.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerUn excellent effort pour résumer une partie importante d'une matière fondamentale qui constitue selon savathier < l’école classique de la formation des juristes > ,mais j'ai une petite remarque qui se rapporte à la classification des contrat du point de vue de la formation, en ce sens vous avez évoqué les contrats consensuels par opposition aux contrats non consensuels ou selon vous ""non formels "",sur ce dernier point j ai un avis différent car les contrats non consensuels sont des contrats formels ou formalistes qui nécessitent, outre l'accord des volontés ,l'accomplissement d'une formalité.
RépondreSupprimercordialement