Droit Bancaire
Droit Bancaire
OUARDGHI Mohamed
Etudiant chercheur
Introduction Générale :
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Droit Bancaire Marocaine
Evolution Insuffisance
Cadre juridique :
-Loi
du 6 juin 1993
-Loi du 14 Fév. 2006
-La nouvelle loi N° 103-12 BO-22 Janv. 2015
-Loi du 14 Fév. 2006
-La nouvelle loi N° 103-12 BO-22 Janv. 2015
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-Sociétés de financement
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-Banque Participatives
Acteurs
-Clientèle
-Institutions de concertation et de contrôle.
Définition
du droit bancaire :
L’ensemble des règles fixent le statut des établissements de crédit. Un droit
qui a pour objet de régir les activités exercé à titre de profession habituelle
par les établissements de crédit. Le droit bancaire est à la fois un droit des
acteurs et un droit des activités.
Les
opérations bancaires, sont considérées comme des actes de commerce par nature,
selon l’Art 6 code de commerce MAR[1].
Généralement les établissements de crédit ont la qualité de commerçant.
L’évolution
du droit Bancaire Marocain
Le
développement significatif du secteur bancaire commence en 1907 avec la création
de la Banque du Maroc.
La
première loi bancaire Marocain date du 31 mars 1943, une loi complètement
inspiré des lois bancaire Françaises du 13 juin 1941.
Avant
l’indépendance le pays comptait plus de 60 banques.
Décret
royal de 21 avril 1967 – ne s’est intéressé qu’aux banques commerciales
laissant les autres établissements et organismes financiers hors de son champ…
Changements importants au niveau
National et international
National et international
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ouverture du Marché Professionnalisme
Prévention des Risques
-Ces changement pousser
le législateur à réformer la loi plusieurs fois, on comprend enfin que ce secteur est
Mondialisé et ouvert.
Au
niveau International, Mondialisation, Ouverture des marchés et
Transnationalisation de l’activité bancaire.
Au
niveau National ; un marché qui se développe, qui s’ouvre à l’étranger et
la Mondialisation rapidement.
NB :
L’inclusion financière ; (ou
finance inclusive) est l’offre de services financiers et bancaires de base à
faible coût pour des consommateurs en difficultés et exclus des services
traditionnels. Les services bancaires représentent aujourd’hui des services
indispensables pour être intégré à la société. L’inclusion financière est donc
le pendant de « l’exclusion bancaire » qui est directement liée à l’exclusion
sociale. Aujourd’hui les mesures d’inclusion financière sont devenues des
objectifs importants des banques de détails.
Mouvements, Evolution et insuffisance
Autour de l’ancienne loi du 21 Avril 1967
Autour de l’ancienne loi du 21 Avril 1967
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Le décloisonnement : Technologie informatique
(c.-à-d. séparation des banques et télématique.
et sociétés de financement)
(c.-à-d. séparation des banques et télématique.
et sociétés de financement)
1-Le
Décloisonnement ; La
distinction entre les activités des banques commercial organisées par la loi de
1967 et les organismes financiers spécialement qui ne sont pas concerné par
cette loi, était dépassée.
2-L’évolution
et la révolution des technologies informatiques et télématiques[2] ; au niveau national et international de
nouveaux produits utilisant la technologie informatique et électronique ont
fait leur apparition, dans le marché comme la carte de paiement[3].
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S’élargiront avec la nouvelle loi n°
103-12.
NB : Le parlement marocain avait adopté le 25
novembre 2014 le nouveau code bancaire – Loi n° 103.12 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés – dont le Troisième Titre
est entièrement consacré aux banques participatives (islamiques).
Une
partie des amendements introduits le 22 octobre 2014 par l’opposition au niveau
de la Chambre des Conseillers (2ème chambre) a été écartée.
Les
principales banques marocaines travaillent depuis plusieurs mois en vue de la
création de filiales spécialisées dans la finance halal et n’attendent
que la parution du texte au Bulletin Officiel pour lancer leur activité de
finance participative.
Section
I : la loi de 6 juillet 1993 :
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Rénovation
du cadre institutionnelle
1. Introduction du principe de
l’universalité
L’objectifs de la réforme de 1993 est, L’unification
du cadre juridique des banques, des organismes financiers spécialisés et des
autres sociétés de crédit, les en regroupent sous le vocable d’établissement de
crédit. Un vocable qui prend en compte des activités et des opérations
effectuées pour définir l’établissement de crédit et lui
reconnaitre cette qualité.
Parmi les innovations de la loi de
1993 ; quatre pointes importants :
-
La
définition pour la première fois de l’opération de crédit.
-
La
définition des moyens de paiement dont la gestion et la mise à disposition sont
considérées comme opérations de banque.
-
L’introduction
de nouvelles opérations dites connexes et annexes effectuées désormais par les
établissements de crédit.
2. Rénovation du cadre institutionnelle
La
création de nouveaux organes de consultation et de contrôle afin d’élargir la
concertation entre autorités monétaires et établissements de crédit, Ces
organes sont :
-
Le
conseil national de la monnaie et de l’Epargne (deviendra le conseil national
de crédit et de l’Epargne après la loi de 2006).
-
Le
comité des établissements de crédit
-
Les
associations professionnelles … etc.
Section
II : Le code de commerce de 1996
Apports et innovations du code de Commerce de 1996
|
||
Le code de commerce à consacré au contrat bancaire qui facilitent certaines opérations
bancaires ou de crédit (compte en banque, le virement, l’escompte …)
|
Le code de commerce à Adopte les nouveaux moyen de paiement utilisent la nouvelle
technologie et l’informatique comme les carte bancaire et les transfère
télématiques (monétique)
|
Le code commerce à aussi des dispositions et des mesures développées sur le chèque.
|
Section
III : la loi bancaire de 14 Février 2006
Apports de la loi
de 14 Fév. 2006 ; cette loi a surtout :
1. Elargir et renforcer le rôle de contrôle
de Bank EL Maghreb, si la loi de 1993 ne permettait à Bank EL Maghreb le contrôle
que des banques et des sociétés de financement. La loi de 2006 à étendu ce contrôle
pour la première fois à d’autre établissement dont :
-
à
la caisse de dépôt et de gestion CDG
-
à
la caisse centrale de garantie CCG
-
Aux
associations de Microcrédits
-
Aux
banques offshores … etc.
2. La loi bancaire de 2006 a aussi
Renforcé le contrôle au sein des établissements de crédit, par deux
obligations :
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Règles
prudentielle ;
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Parmi
les innovations de la loi de 2006 ; La loi de 2006 autorise les sociétés
de financements à recevoir désormais du public des fonds d’un terme supérieur à
un an. (Art 11[4])
Section IV :
La nouvelle loi N° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilées
Les apports de la loi 103-12 (BO
22-Janvier-2015)
· L’introduction de Nouvelles
dispositions relatives aux associations de microcrédit et banque offshore.
· L’introduction du Statut
d’établissement de paiement habilités à effectuer des opérations de paiement et
englobant les sociétés de transfert de fonds régies par la loi en vigueur.
· Commercialisation des produits et
services de Banque participative dans le secteur bancaire marocain
· Disposition qui font référence et
complètent les dispositions de la loi 31-08 sur la protection des consommateurs
· L’introduction d’un cadre de
surveillance macro-prudentielle et de gestion des crises
1. Les établissements de crédit
2. Les organismes assimilés
3. Les banques participatives
4. La clientèle
5. Les institutions de concertation, de
régulation et de contrôle
Section
I : Les établissements de crédit
Sous
section 1 : La qualité
d’établissement de crédit
Selon
le premier article de la nouvelle loi 103-12.
« Sont considérés comme établissements
de crédit les personnes morales qui exercent leur activité au Maroc,
quels que soient le lieu de leur siège social, la nationalité des apporteurs de
leur capital social ou de leur dotation ou celle de leurs dirigeants et qui effectuent,
à titre de profession habituelle, une ou plusieurs des activités
suivantes :
- la réception de fonds du public ;
- les opérations de crédit ;
- la mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion ».
- la réception de fonds du public ;
- les opérations de crédit ;
- la mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion ».
Le
législateur Marocain maintient ainsi, la Conception objective, c’est
l’accomplissement a titre de profession habituelle de l’une des opération de
banque prévue par la loi.
Sous
section 2 : La distinction entre établissements de crédit
Le
principe de l’universalité à unifié sous le vocable d’établissement de crédit
deux catégories : Les banques et sociétés de financement.
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Privée (ex : Attijariwafa-bank) A caractère public ou semi-public
(ex : crédit agricole du Maroc)
Les
banques au Maroc sont généralement soit des banques privées comme
Attijariwafa-bank soit des établissements bancaires à caractère public ou
semi-public comme le crédit agricole du Maroc.
La
loi autorise toutes ces banques à exercer en outre les opérations de banque par
nature (réception des fonds du public, opérations des crédits, gestion et mise
à disposition des moyens de paiement), des opérations connexes[5]
et annexes et procéder aux banques qui sont seules à pouvoir être habilitées à
recevoir du public des fonds à vue ou d’un terme égale ou inférieur à deux ans.
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Par
nature Annexes (ex :
opération d’assurance) Connexes
(ex : fourniture de conseil
et
de service aux entreprises.
QCM 1 : La fourniture
de conseil et de service aux entreprises, est une opération :
A :
Par nature B : Annexes C : Connexes
§
2 : Les sociétés de financement :
Se
sont des sociétés soumises au droit bancaire marocain et au contrôle de Bank AL
Maghreb (depuis 1993), dans le cadre du principe de l’unification et de
l’universalité. Ex : société de crédit à la consommation (crédit EQDOM…)
L’article
13 de la loi 103-12 n’autorise les sociétés de financement à exercer que des activités
précisées dans les décisions d’agrément ou dans les dispositions législatives
ou règlementaires qui leur sont propre.
Selon
l’article 14 ; ces sociétés peuvent être agrées, à recevoir du public des
fonds d’un terme supérieur à un an.
Il
y a deux catégories de sociétés de financement :
1. Les sociétés de financement dont les
opérations sont limitées dans la décision d’agrément :
Ce
sont des sociétés de crédit à la consommation, de crédit-bail mobilier et
immobilier, des sociétés de cautionnement mutuel, d’affacturage, de crédits
d’équipement… En fait, le système de distribution du crédit au Maroc est tout à
fait semblable au système français. Les deux systèmes ont subi presque les mêmes
développements et les mêmes étapes d’encadrement et de désencadrement depuis la
seconde guerre mondiale. Le marché du crédit est partagé entre les banques de
dépôt traditionnelles et les sociétés de financement, spécialisés.
2. Les sociétés de financement dont les
opérations sont limitées par les dispositions législatives ou réglementaires
propres :
Ce
sont des sociétés constituées sous forme d’une société anonyme à capital fixe
et qui doivent après la loi de 1993 être agrées en tant que sociétés de financement.
(Ex : la Caisse Marocaine des Marchés)
Sous
section 3 : Les activités des établissements de crédit :
Les
établissements de crédit (personnes Morales) effectuent à titre de profession
habituelle, une ou plusieurs de ces trois opérations par nature : la
réception des fonds du public §1, les opérations des crédits §2,
la gestion et mise à disposition des moyens de paiement §3.
§
1 : La réception de fond du public
Constitue
une opération de banque le fait de recueillir des fonds du public, avec le
droit d'en disposer pour son propre compte et à charge de restitution. Seules les banques sont
habilitées à recevoir du public des fonds à vue ou d’un terme inférieur à 2ans, de terme relève du monopole
bancaire.
Qu’est ce qu’un
fond ?
Sont
considérés comme fond reçus du public, les fonds qu’une personne recueille de
tirs sous forme de dépôt ou autrement, avec le droit d’en disposer pour son
propre compte, à charge pour celle de les restituer.
Il
y a donc un tiers appelé (public) qui peut être personne physique ou morale qui
dépose un fond qui peut être un versement d’espèce, un virement …
Il
y a une banque qui à le droit de disposer du fonds pour son propre compte et
qui a l’obligation de le restituer selon la volonté de ce tiers.
Donc
un don fait à une banque n’est pas un fonds.
§ 2 : Les opérations de crédit
C’est
une activité qui peut être exercé par tous les établissements de crédit. L’art
03 de la loi 103-12 indique le noyau dur de cette opération ; « Une
opération de crédit tout acte par lequel une personne avance ou promet
d'avancer des fonds, ou prend un engagement par signature. L'opération de
crédit suppose une avance de monnaie scripturale ou fiduciaire, une
rémunération du créancier et une restitution ».
-Des
opérations de crédit par nature ;
Tout acte à titre onéreux, par lequel une personne -met ou s’oblige à mettre
des fonds à la disposition d’une autre personne, à charger pour celle-ci de les
rembourser (versement d’intérêt, de commission…), -ou prend, dans l’intérêt
d’une autre personne, un engagement par signature sous forme d’aval, de
cautionnement ou de toute autre garantie.
-Des
opérations de crédit par assimilation ;
les opérations de crédit-bail et de location avec option d’achat et assimilées,
les opérations d’affacturage[6] etc…
§
3 : La mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement,
ou leur gestion
Sont
considérés comme moyens de paiement tous les instruments qui, quelque soient le
support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de
transférer des fonds.
Cette
définition donnée par l'article 6 de la loi bancaire, couvre aussi bien les
moyens de paiements traditionnels (comme le chèque, les effets de
commerce, le virement et l'avis de prélèvement), ainsi que les moyens de
paiement récents (comme la monétique et la télématique) qui permettent
l’échange de fonds sans support papier et implique une relation tripartie entre
les banques, les commerces et les consommateurs.
Par
exemple : Carte
bancaire, virement…
Par
ces moyens de paiement récents les banquiers et professionnels du crédit
améliorer les services rendus aux clients et réduire en même temps les couts de
gestion des moyens de paiement. Comme ils permettant une rapidité sans
précédant dans certaines opérations devenues aujourd’hui indispensables pour
les entreprises et les particuliers.
En
plus de ces opérations détaillées plus haut, la loi bancaire a autorisé les
banques d'effectuer des activités connexes à leur activité.
Section
II : Les organismes assimilés
Selon l’article 11 de la moi 103-12,
on trouve que parmi les organismes assimilés aux établissements de
crédit ;
-
Les
établissements de paiement
-
Les
banques offshores
-
Les
associations de micro-crédit
Les
établissements de paiement introduits la première fois par la nouvelle loi,
ceux qui offrent un ou plusieurs des services de paiement suivants :
-
Les
opérations de transfère de fond
-
Les
dépôts et les retraits en espèces sur un compte de paiement
-
L’exécution
d’opérations de paiement par tout moyen de communication à distance (…)
-
L’exécution
de prélèvement permanent ou unitaire, d’opération de paiement par carte (…)
Ces
établissements peuvent aussi, dans le respect des dispositions législatives et
réglementaires en vigueur, exercer les opérations de change.
Section
III : Les banques participatives
Sont
considérées comme banques participatives les personnes morales habilitées à
exercer à titre de profession habituelle les activités suivantes :
-
La
réception de fonds du public
-
Les
opérations de crédit
-
La
mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement, ou leur
gestion
-
Recevoir
du public des dépôts d’investissement dont la rémunération est liée aux
résultats des investissements convenus avec la clientèle.
-
Procéder
au financement de la clientèle à travers divers produits qui appartient à la
finance islamique dont la Mourabaha[7], l’ijara
etc.
Toutefois,
ces activités et opérations ne doivent pas impliquer la perception et / ou le
versement d’intérêt.
Section
IV : La clientèle
A. Le droit au compte : →
Finance pour tous
Le
droit au compte ou droit au compte bancaire permet d’instaurer un service
bancaire minimum pour les personnes en situation d’exclusion sociale.
§
1 : Le respect du droit au compte
Le
droit à un compte bancaire est une conséquence
de la bancarisation[8], celle-ci
est une méthode adopté par certaine pays pour moderniser et démocratisé son
système financier.
Un
droit introduit au Maroc par l’art 102 de la loi de 2006 et consolidé
aujourd’hui par l’art 150 de la nouvelle loi 103-12. Qui
confère toute personne qui ne dispose pas d’un compte bancaire et qui s’y vue
refuser son ouverture par plusieurs établissements de crédit. Dans ce cas là,
Bank-el-Maghreb impose son respect aux établissements de crédit, sous peine de
sanction.
Mais
c’est un droit limité à quelques services bancaires, de base. Comme par
exemple ; des virements, des versements…
§
2 : l’exclusion du droit au compte ou exclusion financière
Au
Maroc on peut apprécier de façon précise les relations entre les clients et les
établissements de crédits. L’exclusion est alors un déni de droits civils,
économiques, politiques et sociaux. Un déni de citoyenneté tout simplement.
G.
CLAVEL distingue trois approches de
l’exclusion : l’une étant par catégorie de population, sorte de
catalogue de situations en fonction des caractéristiques des personnes
(handicap, âge, etc). Une approche qui ne tient pas compte de la dimension
quantitative de l’exclusion. Enfin, une approche qui nous intéresse le plus,
définit l’exclusion à partie de la privatisation ou du non accès aux droits.
B. Le droit au crédit : →
Droit à la liquidité
Le
droit au crédit à plus de valeur que e droit au compte. Le droit au crédit en
réalité d’abord un droit à la liquidité ou, si l’on préfère, un moyen d’accéder
aux services de liquidité bancaires.
Pour
Jean SERVET, « le droit au crédit n’a pas le même sens, ni les
mêmes conséquences, ne présente pas le même type de risque pour le préteur,
lorsqu’il concerne la capacité d’acquérir un logement ou celui d’emprunter pour
entreprendre afin de crée son propre emploi ».
L’art 25 de la déclaration universelle des
droits de l’homme de 1948, dispose que « toute personne à droit à
un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa
famille » dans ce cas là, nous pensons que du moment qu’un ménage
n’a pour dernier recours pour satisfaire ses besoins les plus élémentaires, que
le crédit, ce dernier devient alors, un droit pour ce ménage.
Faute de moyen, d’argent d’aide
sociale, le crédit devient un droit pour le client défavorisé → un dernier
recours pour sa survie.
(Mais
malheureusement ce qui n’existe pas au Maroc, l’accès au crédit est
généralement privatisé à certains personnes qui réunissent certains conditions,
c’est ce qui laissent aux personne défavorisés une impression d’arbitraire et
d’injustice qui ne fait qu’aggraver son sentiment d’isolement social et
économique). Ces personnes exclues du crédit se tournent
souvent vers d’autres systèmes de financement comme les intermédiaires de
crédit, les sociétés de gestion de dette,
etc.
Les
familles défavorisées ne peuvent pas accédée au crédit parce qu’ils ne
disposent pas d’un revenu suffisant. Et même les sociétés de financement ne
donne pas un cou de main pour ces famille, par le fait de facilité l’accès au
crédit à la consommation, c’est pourquoi ses services sont de premier lieu pour
but commercial, c'est-à-dire « des profits pur et simple ». Dans ce
cas là, ces familles ont besoin d’un endettement alternatif qui aurait pour but
de leur permettre de faire face à leur crise sans se retrouver surendettées.
Depuis
longtemps, les professionnelle cherche à expérimenter des solutions et formules
pour les mettre auprès des familles ayant des ressources modestes de bénéficier
d’un crédit à un taux très modéré même sans aucun intérêt. Et ils ont commencé
à parler de « crédit sociaux » de « crédits alternatifs »
ou « banques des pauvres » etc, Mais jamais d’assistance. Parce que
ce dernier est en contradiction avec l’idée d’inclusion sociale. En fait, ces
propositions ou formules n’avait pas été favorablement reçues par les
associations de consommateurs.
Le
conseil économique et social français, avait lui-même rejeté l’idée des
« banques des pauvres » car selon lui, cette idée à priori
séduisante, comporte de graves dangers. L’idée d’un fond de crédit social,
quand à elle, est loin d’être une formule idéale.
L’expérience
américaine à réussit de réalisé de très bons résultats a ce niveau. Par le fait
que, les autorités américaine ont obligé les banques à financer les pauvres,
par une loi de 1977, et qui a relancer par Bill Clinton en 1977.
C. Le droit à l’information
Les deux acteurs se partagent une obligation
d’informer et un devoir de s’informer. Le devoir d’information devient une
obligation grâce aux lois bancaire (art 154 loi 103-12) au code de commerce et
à la loi n° 31-08 édictant des mesures de protection des consommateurs.
D. Le droit à la vie privée
Etablissement de crédit = politique d’évaluation des
risques de défaillance et de contentieux du devoir de vigilance = stockage et
traitement des informations sur les clients. = vide de son contenu le droit au
respect de la vie privée des clients.
Section
V : Les institutions de concertation, de régulation et de contrôle
A. Les institutions de concertation :
1. Conseil national du crédit et de
l’épargne
-
Présidé par le ministre chargé des finances
-
Composé per les représentant des différentes acteurs
-
C’est un organe de réflexion, de consultation et de
débat.
2. Le comité des établissements de crédit
-
Présidé par le wali de Bank-el Maghreb
-
Permet une concertation active entre le wali de Bank
el Maghreb et les établissements de crédit, sur des question :
..soit d’ordre général liée à l’activité de toute les établissement de crédit (Ex : Taux d’intérêt …)
..soit d’ordre individuel ; liée à l’activité d’un seul établissement de crédit (Ex : L’octroi d’agrément …)
..soit d’ordre général liée à l’activité de toute les établissement de crédit (Ex : Taux d’intérêt …)
..soit d’ordre individuel ; liée à l’activité d’un seul établissement de crédit (Ex : L’octroi d’agrément …)
3. Commission disciplinaire
-
Présidé par le vice wali de Bank el Maghreb
-
Chargé d’instruire les dossiers disciplinaire dont
elle est saisie et de proposer au wali de Bank el Maghreb les sanction
disciplinaires à prononcer, comme :
.. Suspendre un ou plusieurs dirigeants
.. prononcer la retraite d’agrément etc.
.. Suspendre un ou plusieurs dirigeants
.. prononcer la retraite d’agrément etc.
4. Les associations professionnelles
Tous les établissement de crédit tenu d’adhérer à
une association professionnelle → qui permet de canaliser leur représentativité
au sein des différents organes consultatifs et d’avoir un interlocuteur unique.
B. Les institutions de régulation et de
contrôle
-
Le Ministère chargé des finances : politique du
crédit, économique, monétaire etc.
-
Bank el Maghreb, la réglementation, la supervision
et le contrôle des établissements de crédit et des organismes assimilées.
Section
I : la réception de fonds du public
Parmi les contrats d’adhésion conclue entre
établissement de crédit et leur client, il y a ce qu’on appel le contrat de
compte bancaire. L’ouverture d’un compte en banque révèle souvent à propos des
particuliers un certain niveau d’intégration dans la société. Toutefois, le
compte en banque reste l’instrument par excellence des commerçants et
entreprises, facilitant et protégeant la manipulation d’espèces sans risques de
vol ou de perte.
§
1 : les conditions relatives à l’ouverture d’un compte bancaire en banque
L’ouverture d’un compte bancaire révèle un certain nombre
de conditions. La banque est alors tenue dans le cadre du devoir de vigilance
de collecter toutes les informations nécessaires sur la capacité, l’identité,
l’activité et le patrimoine du client.
Ce devoir de vigilance, important certes, doublé de
l’objectif essentiel de chaque banquier, à savoir le profit, révèle un profit
précis du « bon client », celui qui doit finalement être honnête et solvable et qui s’inscrit dans la politique de prévention des
risques et du profit des banques. Tout ça pour facilité l’accès aux services
financiers de base aux personnes défavorisées.
Toutefois, le client à le droit avant de signer le
contrat d’être au courant, par exemple de la gamme des services offerts, les
assurances, taux d’intérêt et les modalités de fonctionnement de compte… etc.
§
2 : La réglementation du contrat de compte en banque
Le compte en banque fait partie des contrats
commerciaux présentés et encadrés par le code de commerce. Selon la loi 103-12,
il s’agit d’une convention écrite entre un client et son établissement
de crédit. Le client est un déposant, alors que l’établissement de crédit est
un dépositaire.
§
3 : le fonctionnement des comptes en banque
Tout d’abord un compte bancaire est identifié par ce
qu’on appelle un RIB, (Relevé d’Identité Bancaire). Il s’agit d’une
série de numéros constituent un identifiant du compte bancaire au niveau
national, qui permet aux clients de banques de communiquer leur domiciliation
bancaire à leurs débiteurs au créanciers, et de répondre aux besoins de
traitement automatique nés du développement des échanges interbancaires.
Il y a aussi relevé de comte bancaire qui permet un
enregistrement chronologique de toutes les opérations qui concernent les
clients, il s’agit d’un tableau divisé en deux parties : débit[9]
et crédit[10]. Ces
informations permettent alors aux établissements de crédit de surveiller toutes
les opérations qui présentent un degré de risque.
§
4 : les différents types de comptes en banque
1. Par rapport aux titulaires du compte
Deux types distinctes ; individuels et
collectifs :
-
Les comptes individuels : sont ouverts à une
seule personne, titulaire du compte, et qui est seule autorisée à effectuer les
autres opérations que permet l’ouverture d’un compte.
-
Les comptes collectifs : comme son nom
l’indique ouverts au nom de 2 ou plusieurs personnes qui pour des raisons de
parenté généralement. Comme par exemple :
o Le compte
joint, où les deux membres mariés d’un même couple deviennent co-titulaire du même
compte, ce qui leur permet d’effectuer chacun, toutes les opérations (dépôts,
retraits etc.) et service bancaires (carte bancaire).
o Il y a aussi
un autre type de compte collectifs appelé compte collectif sans
solidarité, ou indivis qui concerne souvent des opérations de successions
et impose aux héritiers d’ouvrir et faire fonctionner leur compte
collectivement.
2. Par rapport à la nature du compte
Trois types distincts :
-
Les
comptes à vue
o Le compte courant ; ouvert aux personnes physique ou morales
pour leurs opérations professionnelles.
o Le compte de dépôt ou compte de chèque : compte
réservé aux particuliers pour leurs opérations et besoins personnels et qui
leur permet d’effectuer des opérations ordinaires comme des versements, des
retraits etc.
-
Les
compte à terme
L’ouverture des ces comptes s’accompagne par des dépôts
à terme qui doivent être bloqués jusqu’à l’échéance fixée au moment de cette
ouverture. Aucun retrait ne peut être effectué sauf en cas de besoin de fonds
motivé par des circonstances exceptionnelles
-
Les
comptes spéciaux
Sont des comptes qui font l’objet d’application
particulière de la part des banques. Comme par exemple, les comptes spéciaux de personnes :
il s’agit d’un compte dont le titulaire n’a effectué aucun retrait ou opération
durant une longue période pour différentes raison (décès, disparition etc.). Dans
ce cas là ; l’établissement de crédit doit clôturer le compte si le
titulaire ou ayants droit, n’a effectué aucune opération ou réclamation depuis
10ans. Ensuite, s’il n y a aucune réponse après l’avis recommandé de l’établissement
de crédit au titulaire de compte, ces fonds et valeurs sont versés ou déposés,
par les établissements de crédit, à la caisse de dépôt et de gestion CDG.
Section
II : la distribution de crédits
§ 1 : La
distinction entre achat à tempérament et emprunt
A. Achat à tempérament
La conception du concept « achat à
tempérament » est résumée en une vente dont le prix est stipulé payable à
tempérament, c'est-à-dire par fraction échelonnée. L’achat à tempérament est
généralement conçu comme un contrat de vente dans lequel le prix n’est pas
versé en intégralité au moment de la livraison du bien acheté, mais à terme par
fraction échelonnées.
B. Emprunt
C’est un crédit détaché de toute opération précise.
Cette formule est connue sous le terme de prêt à intérêt, comme étant un prêt
dans lequel l’emprunteur s’engage à verser un intérêt périodique en
contrepartie d’une somme dont il peut se servir. C’est un contrat réel qui ne
peut se réaliser que par la remise d’une chose prêtée à l’emprunteur lui-même
ou à un tiers qui la reçoit et la détient pour le comte de l’emprunteur.
§
2 : les formule de crédit au particuliers (Crédit affecté et non affecté)[11]
A. Le prêt personnel
Le
prêt personnel est apparu dans les années 1990. Ses caractéristiques (souplesse, liberté d’usage du crédit,
disponibilité d’une trésorerie) en font le produit le plus demandé sur le
marché. Le prêt personnel est l’un des plus importantes formules de crédits non
liées. La pratique des prêts personnels s’appuie aujourd’hui sur la confiance
née des rapports personnels entre le préteur et l’emprunteur, plutôt que sur
des garanties réelles.
Devant
le succès du prêt personnel, des établissements de crédit spécialisés, ont
diversifié leur offre en le déclinant en sous‐produits orientés vers la
satisfaction de divers besoins : crédits voyages, crédits loisirs, crédits
destinés au financement des études des enfants, crédits santé… Ces prêts ne se
matérialisent à aucune opération déterminée, ce qui laisse aux familles une
marge de liberté, puisque la finalité du crédit n’est pas censée être prise en
considération par le banquier.
B. Le découvert en compte
Le titulaire d’un compte peut à tout moment
solliciter de son banquier un découvert en compte ou des facilités de caisse.
Il se caractérise à la différence du prêt personnel impliquent remise immédiate
de la totalité des sommes empruntées, par la possibilité offerte au client
d’utiliser les fonds avancés par la banque, quand il le désire, jusqu’à
concurrence d’un montant prédéterminé.
Le découvert en compte est avantageux pour les deux
parties, l’emprunteur et la banque. L’une ne sera point tenue de payer les
intérêts sur le restant de la somme empruntée. L’autre quant à elle, assurée de
sa base de roulement. Le prêt découvert suppose un taux indexé en fonction du
taux de base bancaire, lui-même lié au taux du marché monétaire où la banque
s’approvisionne.
C. Le leasing
Le
leasing appelé aussi location vente ou location avec promesse de vente, fait
son entrée sur le marché marocaine dans les années 60 par la création de
quelques sociétés de crédit bail. Elle permet à un client d’utiliser un bien en
tant que locataire pendant une durée déterminée et de décider d’en devenir ou
non propriétaire à la fin de la période de location à condition d’avoir payé
les loyers et versé le montant correspondant à l’option d’achat (valeur
résiduelle). Par exemple : « Pendant
la période de location, le client s’acquitte des charges liées au véhicule, comme
s’il en était propriétaire. Il est tenu de régler notamment la vignette et
l’assurance ».
Cette formule semble garder sa
tendance commerciale, puisqu’elle est surtout utilisée pour le financement
d’achats de biens d’équipement par les entreprises.
D. Les cartes de crédit
Il ne s’agit pas juste d’un moyen de retraite ou de
paiement mais aussi, un moyen d’identification de l’utilisateur avec précision,
de limitation des fraudes et falsifications, de sélectionner le clientèle
solvable, de personnaliser les rapports banque/ client /fournisseur, et enfin
un moyen de paiement qui évite au client l’emploi de moyens de paiement,
traditionnels (chèques, espèces).
La carte de crédit permanent ou crédit par la carte,
constitue une forme de crédit à la consommation, dont la fonction crédit n’est
plus à démontrer. Cette carte va remplacer dans l’avenir toutes les autres formes
de crédit à court terme. Et qui sera ensuite évité les manipulations de chèques
ou d’espèces et d’être un service rémunéré dont les opérations sont
simplifiées.
E. Le crédit gratuit
Ce n’est qu’une nouvelle technique publicitaire
inventée par les professionnels un peu partout dans le monde. Cette pratique
est dénoncée par certains termes selon le conseil économique et social en
France :
-
Le crédit gratuit est une formule promotionnelle
pouvant être apparentée à la vente avec prime…
-
Le crédit réputé gratuit ne peut pas l’être dans les
faits…
-
Même si le commerçant qui propose un « crédit
gratuit » obtient un taux d’intérêt très sensiblement plus faible que
celui pratiqué pour les particuliers.
-
C’est l’ensemble des acheteurs et notamment ceux qui
payent au comptant qui supportent le cout supplémentaire de la promotion.
-
Proposition ; interdire le « crédit
gratuit » comme élément de promotion publicitaire.
F. Le crédit révolving
C’est
l’une des formules les plus risquées, proposée par des établissements de crédit
spécialisés. Le crédit revolving ou crédit renouvelable offre une réserve
d’argent permanente au client qui l’utilise en partie ou en totalité. Les
intérêts payés ne sont dus que sur le montant effectivement utilisé. Le client
dispose d’une carte qui lui est confiée par la société. Cette carte lui permet
d’effectuer des achats auprès de commerçants affiliés et, dans certains cas,
des retraits au niveau des guichets automatiques bancaires.
§ 3 : Taux
d’intérêt et commissions - Art 154 loi
103-12
A. Taux d’intérêt
Le taux
d’intérêt, est une sorte de nerf des opérations des établissements de crédit.
Réparti comme suite :
1. Les taux d’intérêts créditeurs
Sont versée par chaque banque à ses clients déposants.
Varie en fonction de la durée du dépôt et des conditions arrêtées par les
autorités monétaires.
2. Taux d’intérêts débiteurs
Sont applicable aux opérations de crédit,
généralement fixé par voie contractuelle en respectant les dispositions et le
plafond autorisé par les autorités monétaires.
3. Taux d’intérêt légal
Un taux fixé par les
autorités monétaires, qui permet de reconnaitre le niveau des autres taux
d’intérêt.
Taux d’intérêt légal
↓
Taux d’intérêt conventionnel
↓
Taux effective global
↓
Taux usuraire ; interdit par la loi
Taux d’intérêt légal
↓
Taux d’intérêt conventionnel
↓
Taux effective global
↓
Taux usuraire ; interdit par la loi
4. Taux effectif global (TEG)
Pour calculer un TEG, il y a plusieurs éléments à
prendre en considération :
-
Le taux « sec » du prêt
-
Les frais d’ouverture de dossier
-
Les commissions
-
Les frais d’expertise éventuellement… etc.
B. Les commissions
Les banques percevaient plusieurs commissions sur
leurs clients pour chaque service rendu et chaque crédit octroyé. Parmi les
commissions les plus répondues en trouvent la commission pour frais et
études de dossier, qui est prélevée sur chaque client demandeur d’un
crédit.
§ 1 : La carte de paiement
Carte monétique ou (bancaire), qui peut être une carte
de crédit, de paiement, de retrait etc. la carte bancaire semble aujourd’hui
plus généralisée surtout avec le souci de la bancarisation et de l’accès aux
services financiers pour tout le monde, des centaines de guichets automatique
sont mise à la disposition des clients qui porte une carte bancaire. Le législateur
à considéré comme moyen de paiement, tous instruments qui permettent à toute
personne de transférer des fonds. Ou toute valeur monétaire représentant une
créance sur l’émetteur, qui est ;
-
Stockée sur un support électronique
-
Emise contre la remise de fonds d’un montant dont la
valeur n’est pas inférieure à la valeur monétaire émise
-
Et acceptée comme moyen de paiement par des tiers
autres que l’émetteur de la monnaie électronique.
Seuls les établissements de crédit agrées sont
autorisés à émettre des carte de paiement ou de crédit.
A. Les éléments constitutifs
Trois éléments distinctes de cette outille :
1. U élément
technique : qui consistent en l’utilisation des procédés
informatiques, magnétiques, électroniques et télématiques au lieu du papier.
2. Un élément
monétaire : qui constitue la circulation de la monnaie d’un compte à
un autre de manière instantanée ou en léger différé.
3. Un élément
organique, qui implique l’intervention des banques, du commerce et des
consommateurs pour la mise en œuvre des paiements et transfères électroniques
de fonds.
B. Les relations entre les parties de
l’opération
Trois parties distinctes dans cette opération
d’émission d’une carte bancaire, émetteur, porteur et fournisseur
1. La relation entre l’émetteur et le
porteur de la carte
Entre l’émetteur et le porteur est conclue une
convention dite « contrat porteur » qui implique une demande, signé
du client, d’adhésion à un texte standard dont les clauses ne sont pas en
pratique discutables. Le contrat est formé dès l’acceptation de la carte de
paiement par l’émetteur. La carte à un caractère personnel, elle ne peut être
utilisée que par des personnes physiques dont le nom figure sur la carte. Cette
personne doit avoir la capacité de déposer. Chaque carte porte la date de son
expiration.
2. La relation entre l’émetteur et le
fournisseur
La convention entre l’émetteur et le fournisseur est
dite « contrat fournisseur ». Le fournisseur adhère à cette
convention s’oblige à honorer les certes présentées selon les modalités
convenues et payer des commissions proportionnelles sur les factures réglées
par carte.
3. La relation entre le fournisseur et le
porteur de la carte
Le fournisseur et le porteur, selon les circonstances
peuvent être liés par un contrat de vente ou de prestation de services etc.
§
2 : Le virement
L’art
519 du code de
commerce, définit le virement comme étant, « une opération par laquelle le
compte d’un déposant est, sur l’ordre écrit de celui-ci, débité pour un montant
destiné à être porté au crédit d’un autre compte ». En fait, c’est une
opération de transfère de fonds entre deux personnes distinctes ayant leurs
comptes chez la même banque ou chez deux banques différentes.
Il y a deux types de virement :
-
Les virements directs : les sommes sont transférées
de compte au sein d’une même banque, soit d’une même agence, soit entre deux
agences de la même banque.
-
Les virements indirects : les sommes sont
transférées entre deux personnes ayant chacune un compte dans une banque
différente.
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de finance Islamique
Regain de vitalité de la religion Musulman prendre dans certains cas le value du secteur bancaire
Conventionnel
L'Islam est l'un des cultes monothéistes dont les
chiffres sont en continuelle croissance depuis presque un demi-siècle, avec une
communauté représentant plus d'un cinquième de la population mondiale. En
effet, ces cinquante dernières années, qui marquent le début du quinzième
siècle de l'ère Hégirien, témoignent d'une véritable volonté de retour vers les valeurs
islamiques fondamentales dans plusieurs parties du monde musulman.
Cependant, malgré l'étendue de l'Islam à travers le
monde, la grande majorité des sociétés non-islamiques ignorent à peu près tout
de cette croyance qui fait pourtant tant parler d'elle. Au mieux, leurs
connaissances sont limitées aux grands concepts, au pire, elles contribuent,
par leur ignorance, aux préjugés dont elle est victime. Dans un tel climat
d'hostilité largement alimenté par la pression médiatique, il n'est par
conséquent pas étonnant que l'émergence d'un nouveau système financier dans le
monde musulman soit restée totalement méconnue du public occidental.
Pourtant, l'évolution de ce système est assez
surprenante: en trente années d'existence, il est passé d'un système basé
localement en Egypte et dans quelques régions du Golfe à une industrie
multinationale détenant à son actif un chiffre bilantaire de plus de 100
milliards d’USD. Surprenant également, lorsqu'on pense que l'essence même de
son existence trouve son origine dans des principes religieux qui ont été établis
il y a plus de 1400 ans. La majorité des principes sur lesquels repose le
système est basé sur la simple moralité et le sens commun, principes qui
forment la base de toutes les religions, y compris l'Islam. De la même manière,
lorsque religion et économie sont liées, la question de l'éthique est
inéluctablement abordée.
Section
I : les raisons principales du progrès de la finance islamique
Les observateurs, ont proposé quartes raisons
principales pour expliquer les progrès de la finance islamique depuis le milieu
du XX è siècle :
1.
Le
regain de vitalité de la religion musulmane
2.
La
possibilité donnée par la finance islamique aux musulmans de se démarquer de
l’époque coloniale du XIX è siècle et de la première moitié du XX è siècle, une
période durant laquelle, les pays musulmans furent dominés par le système
occidental.
3.
Les
chocs pétroliers des années 70, sources de fonds accus pour certains pays
musulmans.
4.
La
possibilité pour les institutions financières islamique de prendre dans
certains cas, le relais du secteur bancaire conventionnel lorsque celui-ci est
soumis à des politiques officielles de répression financière, sous la forme de
taux d’intérêt bas, etc.
Section
II : principes
de la finance islamique
L'Islam ne s'oppose pas mais, au contraire, encourage le vrai
profit comme le revenu d'un effort d'entreprise et d'un capital investi. Seules
les légitimations de l'argent comme un capital et la justification de l'intérêt
comme un avantage pour le simple fait de s'être abstenu de consommer sont rejetées.
La majorité des transactions (la vente et l'achat) sont permises en Islam, les
interdictions n'étant que des exceptions. C'est ainsi qu'on lit dans le verset
275 dans la deuxième sourate du Coran :Ceux qui pratiquent l'intérêt usuraire ne se tiennent (au Jour du Jugement dernier) que comme se tient celui, que le toucher de Satan a bouleversé, cela parce qu'ils disent : «le commerce est tout à fait comme l'intérêt ». Alors que Dieu a permis le commerce et interdit l'intérêt.
Donc, « Dieu a permis le commerce » est la règle générale avec la vente usuraire comme une stricte exception. Le commerce est, en effet, fortement encouragé en Islam, incitation qu'on retrouve dans le Coran :
... mais qu'il y ait du négoce (légal), entre vous, par consentement mutuel ...[12]
... et dans les récits du Prophète (sbsl) :
« On demanda au Prophète (sbsl) : Quelles sont les meilleures façon pour un homme de générer du revenu ? » Il répondit : « Par son travail, et par toute vente légitime.» »
Cette première introduction est primordiale car elle permet d'établir le système financier islamique comme un système basé sur le partage du profit et sur la participation, et sur le commerce basé sur une entente mutuelle, sur l'honnêteté et la confiance entre les différents intervenants, plutôt que sur le seul rejet de l'intérêt.
Ceux qui récitent le Livre accomplissement la Salât (la prière), et dépensent, en secret et en public, de ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périr jamais.[13]
Dieu (SWT) incite en effet les musulmans tant à pratiquer leurs rites cultuels qu'à dépenser leurs biens pour leur subsistance. Ainsi, le commerce d'un homme honnête n'échouera en définitive jamais, car en plus de profiter des bénéfices, il aura droit à un revenu éternel auprès de son Seigneur (SWT)
Le prophète (sbsl) insiste de la même manière sur l'honnêteté dans les transactions commerciales et sur la récompense du commerçant intègre qui respecte ses engagements. « Le commerçants véridique et honnête se trouve avec le Prophète, les véridiques et les martyrs [14]».
Ainsi, tant le rejet de l'intérêt que la présence de l'honnêteté, de la confiance, de l'intégrité et de la sincérité dans la transaction sont des conditions qui la rendent admissible d'un point de vue islamique
Les « Cinq Piliers » de la Finance Islamique
La Finance islamique repose sur cinq principes fondamentaux, souvent qualifiés de piliers de l'islam financier. L'existence de contrats et donc de produits spécifiques a la Finance Islamique ainsi que la proscription de certaines méthodes classiques découlent des ces piliers :
· Prohibition du Riba : d'u point de vue étymologique, le mot ribâ (nom arabe masculin) vient du verbe rabâ & arbâ qui signifie augmenter et faire accroître une chose à partir d'elle-même.
Il est intéressant de noter avant de donner une définition technique du ribâ que certains juristes estiment que toutes transactions interdites en islam fait partie du ribâ.
Du point de vue juridique, nous pouvons définir le ribâ comme étant tout avantage ou surplus qui sera perçu par l'un des contractants sans aucune contrepartie acceptable et légitime du point de vue du droit musulman [4], dans le cadre d'un prêt (ribâ dit al-nasî'a) ou d'une vente à terme des monnaies (le ribâ dit al-nass'a) ou d'un troc déséquilibré des produits alimentaires de même nature (riba dit al-fadl)
· Interdiction du Gharar : Le terme Gharar signifie le caractère aléatoire ou flou d'un échange ou de l'une de ses composantes (nature du bien, prix, description etc.). Le Ghararpeut donc être plus largement défini comme la vente de biens dont l'existence et les caractéristiques ne sont pas certaines. On retrouve a plusieurs reprises cette interdiction dans les sources de la Sharia, et en particulier dans la Sounnah. On peut citer a titre d'exemple une parole du prophète Mohammed (pbsl) : « L'Envoyé de Dieu a interdit de vendre la portée d'une chamelle avant que celle-ci ne mette bas. » (rapporté par Al Boukhari, Mouslim).
Dans le même ordre d'idées, on notera également l'interdiction du Qimar (pari) et du mayssir (spéculation). Leur prohibition découle de la possibilité pour l'un des contractants de perdre la totalité de sa« mise ».
· Interdiction du Haram : L'interdiction du Haram signifie que le musulman ne peut traiter des biens jugés illicites par la Sharia. En d'autres termes, les sous-jacents de tout type de contrats doivent également être conformes à la Sharia. Typiquement, dans le cadre d'une prise de participation sous la forme d'actions, un certain nombre de secteurs dont les activités sont considérées comme illicites sont à exclure de l'univers d'investissement (alcool, pornographie, secteur bancaire « traditionnel » etc.).
· Principe des « 3P » : La Finance Islamique est souvent qualifiée de « participative » en ce qu'elle encourage le profit et bannit l'intérêt. A partir du fonctionnement des contrats de participation, elle a mis en place un système basé sur le Partage des Pertes et des Profits (« 3P »). Ce système permet d'associer le capital financier au capital humain. En d'autres termes, un investisseur va confier ses fonds a un entrepreneur avec qui il partagera les bénéfices selon un prorata prédéterminé.
· L' « Asset Backing » : L' « Asset Backing » ou adossement a un actif tangible, apparaît comme l'un des principes qui font de la Finance Islamique une finance reconnue pour son potentiel en termes de stabilité et de maîtrise des risques. En effet, exiger que tout contrat soit rattaché a une activité « palpable » rassure notamment quant aux problématiques de déconnexion de la sphère financière a la sphère réelle.
Le respect de l'ensemble des conditions induites par ces piliers fondateurs de la Finance Islamique permet d'affirmer qu'un produit financier est « Sharia Compliant ». Néanmoins, il semble évident que la bonne foi de l'offreur ne suffit pas a garantir la conformité du produit a la Sharia. Pour pallier a ce problème d'agence, cette responsabilité est confiée à un Sharia Board qui certifie la licéité des produits offerts.
Le rôle du Sharia Board[15]
Les jurisconsultes musulmans ont une profonde
influence sur la pratique quotidienne de la Finance Islamique. En effet, la
nécessité d'une concordance continue avec les préceptes de le Sharia impose aux différents
acteurs de cette industrie de faire régulièrement appel a un « Conseil de la Sharia », ou Sharia
Board. Chargé de surveiller la conformité des produits et
des méthodes avec la Loi Islamique, ce comité joue un rôle pivot dans la vie
des produits
« Sharia Compliant ».Le processus de certification d'un produit passera par un certain nombre de questions qui guideront le comité dans cet exercice. Typiquement :
· Les termes de la transaction sont-ils conformes a la Sharia ?
· Est-ce le meilleur investissement pour le client ?
· En tant que gestionnaire de fonds, est-ce une transaction dans laquelle le banquier serait prêt a investir son propre argent ?
Dans le cas spécifique de la surveillance des fonds, il est a noter que le rôle du Sharia Board ne se limite pas au screening des actions ou autres produits mais consiste également a garantir la conformité des stratégies et des méthodes de gestion. Typiquement, il est inexact de stipuler qu'un fonds indiciel dont l'indice de référence est certifié par un Sharia Board est automatiquement « Sharia Compliant ».
Il convient enfin de souligner l'un des problèmes
récurrents auxquels font face les acteurs de la Finance Islamique en relation
avec le rôle du Sharia Board. En effet, il existe
au sein de la communauté musulmane différentes écoles de pensée dont les
interprétations de textes religieux sont plus ou moins reconnues en fonction de
la sensibilité du client. Ainsi, une institution financière faisant appel a un Sharia
Board malaysien pour la certification d'un produit rencontrera des
difficultés pour vendre ce produit dans le Golfe. En effet, les pays du Golfe,
plus rigoristes, auraient tendance a rejeter certaines interprétations des
jurisconsultes malaysiens jugés trop souples. L'on remarque néanmoins des
efforts de standardisation de la part d'institutions ayant vocation a
réglementer ce marché tels que l'AAOIFI. [16]
Section
III : Principes d’économie islamique :
L'économie islamique peut être définie comme cette
branche de connaissances qui contribue à la réalisation du bien être humain en
permettant une affectation et une répartition de ressources limitées, conformes
aux enseignements islamiques sans trop limiter la liberté individuelle ou créer
des déséquilibres macroéconomiques et écologiques continus. On peut définir
l'Economie islamique aussi comme est une partie de la Doctrine islamique qui
englobe tous les secteurs de la vie. Elle ne s'attribue pas un caractère
scientifique, comme le fait le marxisme, mais elle n'est pas, non plus,
dépourvue d'un fondement doctrinal ni d'une vision englobant les principes de
la vie et de l'univers, comme c'est le cas du capitalisme
Elle est fondée sur un paradigme dont l'objectif
premier est la justice socio- économique (Coran 57 :25). Cet objectif prend
racine dans la croyance selon laquelle les êtres humains sont les lieutenants
du Dieu Unique, créateur de l'univers et de tout ce qu'il comporte. Toutes les
ressources à leur disposition leur ont été « confiées » par Dieu en vue de leur
utilisation juste, pour le bien être de tous. Ils sont ainsi responsables
devant Lui dans l'au- delà et seront récompensés (ou punis) pour la manière
dont ils acquièrent et utilisent ces ressources.
Les trois piliers de
la doctrine économique islamique
La structure générale de l'Economie islamique se
compose de trois piliers qui en déterminent le contenu doctrinal et la font se
distinguer de toutes les autres doctrines économiques dans leurs lignes
générales. Ces piliers sont :
§ 1 Le principe de la double propriété:La Doctrine islamique ne s'accorde ni avec le capitalisme dans son affirmation que la propriété privée est le principe, ni avec le socialisme lorsqu'il considère la propriété socialiste comme principe général. Elle admet en même temps les différentes formes de la propriété lorsqu'elle adopte le principe de la double propriété (propriété à formes diverses) au lieu de celui de la forme unique de la propriété que font leur le capitalisme et le socialisme.
Le désir de gagner sa vie, de vivre confortablement, même d'avoir des ornements ou des décorations ou de se protéger d'un avenir incertain n'est jamais considéré comme un mal. Le Coran dit plutôt que ses préceptes sont les moyens de réussir dans ce domaine sans le troquer pour un échec dans l'au-delà.
§ 2 : Le principe de la liberté économique dans un cadre limité :
Le second pilier de l'Economie islamique est le fait d'accorder aux individus une liberté économique, dans les limites des valeurs morales et éthiques auxquelles croit l'Islam.
§ 3 : Le principe de la justice sociale :
Le troisième pilier de l'Economie islamique est le
principe de la justice sociale, que l'Islam a incarnée en pourvoyant le système
de distribution de la richesse dans la société islamique, en éléments et
garanties assurant à la distribution la possibilité de réaliser la justice sociale,
et mettant ledit système en harmonie avec les valeurs sur lesquelles il est
fondé.
Section
VI : l’avènement des banques participatives au Maroc
La nouvelle loi n° 103-12 a fait de l’introduction
d’un cadre légal et réglementaire pour l’encadrement de l’activité de
commercialisation des produits et service de banques participatives dans le
secteur bancaire marocain. [17]
La nouvelle loi intègre ainsi au Maroc et définit le
statut des banques islamiques, appelées banques participatives comme en turque.
Le contrôle et le supervision de ces banques sont confiés au conseil supérieur
des Oulémas.
Section
V : produits des banques participatives
L'arrivée au Maroc des techniques bancaires conformes aux
préceptes de l'islam est désormais une réalité. Bank Al-Maghreb a enfin annoncé
l'introduction de nouvelles banques participatives à des produits bancaires
conformes à la Charia dés 2015, cette annonce a été faite par le wali du Bank
Al-Maghreb, lors d'une conférence de presse tenue à Rabat en 2015.L'introduction de ces produits « "Ijara", "Moucharaka" et "Mourabaha" » … etc. Devrait permettre d'élargir la gamme de services bancaires et de contribuer à une meilleure bancarisation de l'économie », a relevé M. le wali dans une déclaration publié par l'agence de presse MAP.
1. Al
Ijara :
L'Ijara en
Islam ressemble, en beaucoup de points, au contrat de location ou leasing
conventionnel. Le contrat de location correspond non pas à la vente d'un objet,
mais à la vente de l'usufruit de l'objet pendant une période déterminée. La
propriété du bien reste donc en possession de l'agence de leasing jusqu'à la
fin du contrat, alors que le client dispose du bien contre le paiement d'un
loyer et à un rythme spécifiés au début du contrat. Malgré cette similitude
quasi parfaite, il y a quelques règles auxquelles la validité du contrat est
subordonnée qui le distinguent d'un contrat de leasing classique :
Dans un contrat
de leasing classique, le locataire du bien devra payer une indemnité
correspondant à un pourcentage du montant total s'il manquait à un de ses
paiements. Ce type de pénalité est interdit sous la chari'a puisqu'il
correspond au paiement d'un intérêt. Si une sanction est souhaitée par la
banque en cas de retard dans le paiement, elle doit être déterminée au début du
contrat ;
Une autre
condition importante de la validité du contrat est que l'institution qui donne
le bien en location doit garder la propriété de ce bien durant toute la durée
du contrat.
D'après
différences peuvent encore être soulevées, mais celles-ci sont celles qui
posent le plus souvent problème. Cette première forme de leasing correspond à
celle sans option d'achat. Récemment, les juristes musulmans ont mis au point
un contrat avec option d'achat appelé IJARA WA IQTINA. Lorsque l'option d'achat
est activée, le transfert de la propriété et la détermination de la valeur
résiduelle doivent faire l'objet d'un second contrat distinct du premier.
2. Moudaraba
Dans
mudaraba, l'une des parties, le rabb al mal, fournit les fonds à l'autre
partie, appelée le mudarib, qui s'engage dans la gestion d'une activité pouvant
engendrer un certain profit. Le ratio selon lequel les profits sont distribués
est fixé et prédéterminé, et connu à l'avance par les deux parties. Les pertes
éventuelles engendrées par le processus normal de l'activité et non dues à une
négligence de la part du mudarib sont à charge du détenteur des fonds. Puisque
le capital humain (représentatif du travail et de l'effort) dans cet
arrangement dispose de même statut que le capital financier (représentatif de
la contre-valeur monétaire du travail), l'agent entrepreneur aura, en cas de
perte, perdu son temps, son effort, et son travail, mais rien de plus.
Cependant, n'ayant investi rien d'autre que son capital humain, le mudarib n'a
droit à aucun salaire pour la gestion de l'entreprise.
3. Moucharaka
La Moucharaka
ou Shirkah désigne le contrat dans lequel deux ou plusieurs parties associent leur
capital financier, humain et/ou physique afin de développer un nouveau projet
commercial ou de participer à une entreprise existante. Leur participation
donne droit à la gestion commune du projet et à la rémunération de leur
investissement définie par un partage des profits ou des pertes occasionnés par
l'élaboration du projet.
A l'origine, la Moucharaka existait sous deux formes
distinctes :
-Shirkah al-milk ou association non
contractuelle ;
-Shirkah al-uqood ou association contractuelle.
L'association
non contractuelle implique une copropriété et apparaît lorsque deux ou
plusieurs personnes se voient octroyer la copropriété d'un bien sans être
entrées explicitement dans un accord de participation formel. Cette forme
d'association est relativement rare de nos jours, et découle le plus souvent
d'un héritage ou d'un don.
L'association
contractuelle est, elle, considérée comme une participation à part entière,
puisque, dans ce cas, les deux parties concernées ont émis une volonté
explicite d'entrer dans un arrangement contractuel et d'en partager, par
conséquent, les pertes et les profits. Les profits sont partagés selon un
prorata prédéterminé alors que les pertes sont limitées au capital investi par
chacun des associés.
4. mourabaha
La
« mourabaha » est l’un des instruments financiers les plus
utilisés par les institutions financières islamiques. Il s’agit en général d’un
financement à court terme. Concrètement, le client demande à sa banque de bien
vouloir financer l’achat d’un bien déterminé, qui peut être un bien meuble ou
immeuble. La banque l’achètera alors à un fournisseur, pour un prix déterminé,
et le revendra au client à un prix majoré et payable à terme. Le prix majoré
n’est pas fonction du délai de paiement. Le
paiement peut faire l’objet d’un seul versement ou être réparti sur plusieurs
échéances.
5.
Istisna'a
L’« Istisna'a »
est un contrat d'entreprise d'un bien à construire/fabriquer avec le plus
souvent paiement progressif du prix au fur et à mesure que le bien est
construit/fabriqué. L'« istisna'a » ne nécessite ni le paiement
intégral du prix, ni la détermination précise de la date de livraison.
6. Qard Al Hassan
Le « Qard
Al Hassan » est un prêt gratuit exceptionnel accordé, en général, à un
client fidèle qui rencontre des difficultés. La banque ne prend pas de
contrepartie et le client ne rembourse, par conséquent, que le principal qui
lui a été accordé.
La banque islamique génère aussi des revenus à
partir des commissions et de la tarification des services.
La particularité du financement des institutions
financières islamiques réside essentiellement dans trois aspects:
- elles favorisent la
participation;
- elles utilisent des
méthodes de financement très peu connues par les banques classiques;
- le système de
partenariat oblige les deux parties à courir ensemble les risques en partageant
les pertes et les profits,
La banque islamique propose deux formes
d'investissement:
- DIRECT : par lequel
elle se charge du placement de capitaux dans des projets qui lui rapportent un
dividende ;
PARTICIPATION : elle prend part au capital d'une entreprise de
production en tant qu'associée aussi bien dans l'investissement que dans la
gestion. Dans ce cas précis, la banque partage les risques avec le client en
participant selon un pourcentage convenu dans les profits comme dans les
pertes.
Conclusion ;
finance islamique :
Les règles régissant le système financier islamique
sont claires et incontournables: le rejet absolu de l'intérêt comme loyer de
l'argent et la recherche d'une harmonie entre le bien-être individuel et
social. A cet effet, un système alternatif a commencé à se dessiner au début
des années 40 pour aboutir, à partir des années 70, à l'apparition d'un
véritable marché bancaire islamique.
Actuellement, en dépit des nombreuses difficultés
internes et des obstacles posés par son environnement, le système financier
islamique a réussi à franchir une première étape plus que décisive pour son
avenir: plus de 30 ans de coexistence avec un système dominé par l'application
du taux d'intérêt. Cependant, son avenir n'est pas encore totalement assuré, et
les défis qu'il doit relever restent encore nombreux. L'expérience nous a
montré que l'activité bancaire est l'une des fonctions commerciales les plus difficiles
à pratiquer d'une manière religieusement acceptable.
Le contexte compétitif dans lequel les banques
islamiques évoluent les a souvent obligées à rester confiner dans une attitude
de mimétisme du système conventionnel; cette attitude les incite à promouvoir
les instruments à court terme et peu risqués, tentant ainsi d'offrir à leurs
clients des opportunités similaires à celles proposées par la banque
conventionnelle. Ces circonstances, et d'autres en parallèle, ont éloigné les
banques islamiques de leur rôle initial d'intermédiaires financiers basés sur
le partage des profits et des pertes comme il est prévu par la doctrine
islamique.
Une autre difficulté que rencontre le système
financier islamique est le manque de coordination et de collaboration entre ses
différents acteurs. Malgré que des débuts de solutions soient apportés par des
associations telles que l'AAOIFI[18] et la BID[19] , le chemin vers un résultat réellement effectif est encore long.
Référence :
-Jean
Ziegler : Les nouveaux
Maitres du Monde (et ceux qui leur résident).
-Droit
Bancaire : Chahid SLIMANI, prof UNV Moulay Ismail Meknès 2015
-Coran
-Conseil de jurisconsultes musulmans
chargé de certifier et de contrôler la conformité a la Sharia des
produits bancaires et financiers
-Accounting and Auditing Organisation for Islamic Financial Institutions
-Sudin, H., Bala, S., Islamic Banking System, Concept and Application,
Ed. Pelanduj Publication, Malaisie, 2011,
-Chapra, M.U., Towards a Just Monetary System, Ed. The Islamic Foundation, Leicester, 1958?
Réglementation :
-Loi 103-12,
relative aux établissements de crédit et organisme assimilées 2015
-Loi 34-03 relative aux établissements
de crédit et organismes assimilées 2006
-Code des consommateurs de 2011
-Code de
commerce
Annexe :
-BO 22
janvier 2015
Sommaire
[1] Article 6 CCM : « … la qualité de commerçant s'acquiert par l'
exercice habituel ou professionnel des activités suivantes:
1) l' achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit après les
avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer;
2) la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location;
3) l' achat d' immeubles en vue de les revendre en l' état ou après transformation;
4) la recherche et l' exploitation des mines et carrières;
5) l' activité industrielle ou artisanale;
6) le transport;
7) la banque, le crédit et les transactions financières;
8) les opérations d' assurances à primes fixes;
9) le courtage, la commission et toutes autres opérations d' entremise;
10) l' exploitation d' entrepôts et de magasins généraux;
11) l' imprimerie et l' édition quels qu'en soient la forme et le support ….
1) l' achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit après les
avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer;
2) la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location;
3) l' achat d' immeubles en vue de les revendre en l' état ou après transformation;
4) la recherche et l' exploitation des mines et carrières;
5) l' activité industrielle ou artisanale;
6) le transport;
7) la banque, le crédit et les transactions financières;
8) les opérations d' assurances à primes fixes;
9) le courtage, la commission et toutes autres opérations d' entremise;
10) l' exploitation d' entrepôts et de magasins généraux;
11) l' imprimerie et l' édition quels qu'en soient la forme et le support ….
[2] La télématique
est l’ensemble des techniques, des services et des industries faisant appel à
la fois à l’informatique et aux télécommunications. Elle repose sur
l’utilisation d’ordinateurs centraux, auxquels peuvent êtres reliés par divers
voies (téléphone, câbles, réseaux de télévision …) de nombreux utilisateurs.
[3] Les premières cartes de paiement et de crédit locales à
pistes magnétiques ont fait leur apparition en 1979.
-Bancarisation : (BANQUE PAR TOUT) c’est-à-dire
combien de personnes (marocain par exemple) ont un compte bancaire.
[5] Opération Connexes : Fourniture
de conseil et de service aux entreprises
[6] Les
opérations d'affacturages : « Convention par laquelle un
établissement de crédit s'engage à effectuer le recouvrement et éventuellement,
la mobilisation des créances commerciales que détient le client, soit en
acquérant les dites créances, soit en se portant mandataire du créancier avec
une garantie de bonne fin ».
[7] La Mourabaha consiste en une opération
permettant à un établissement de crédit d'acquérir, à la demande de son client,
un bien en vue de le lui revendre au coût d'acquisition plus une marge
bénéficiaire convenue d'avance.
[8] «Le
niveau de bancarisation de la population marocaine reste dans
l’ensemble faible y compris au sein de la population urbaine, avec de
véritables pistes de progression au sein de certains segments»
[9] Débit : où sont enregistrés
tous les retraits réalisés par caisse, les paiements par chèque, les avis de
prélèvement, les virements, les règlements exécutés dans le cadre des services
et crédits bancaires.
[10] Crédit : où sont enregistrés
tous les versements effectués par le client ou en sa faveur comme des
versements d’espèces, des réceptions de virement etc… ? où sont
enregistrés aussi toutes les opérations qui ont trait aux services et aux
crédits bancaires éventuels.
11 Le
crédit affecté : La loi de protection du consommateur définit le
crédit affecté comme un crédit à la consommation affecté au financement d'un
bien ou produit ou d'une prestation de services déterminée (article 90).
Le crédit non affecté : est un prêt proposé directement par la société de crédit ou via son correspondant à la clientèle et ce, sous forme de prêt personnel ou le crédit revolving. Contrairement au crédit affecté, le crédit non affecté consiste en l’octroi par la société de crédit au demandeur de crédit d’une somme d’argent que ce dernier peut utiliser à sa guise.
Le crédit non affecté : est un prêt proposé directement par la société de crédit ou via son correspondant à la clientèle et ce, sous forme de prêt personnel ou le crédit revolving. Contrairement au crédit affecté, le crédit non affecté consiste en l’octroi par la société de crédit au demandeur de crédit d’une somme d’argent que ce dernier peut utiliser à sa guise.
[12]
Chapra,
M.U., Towards a Just Monetary System, Ed. The Islamic Foundation, Leicester,
1958? P. 67
[14]
Sudin,
H., Bala, S., Islamic Banking System, Concept and Application, Ed. Pelanduj Publication, Malaisie, 2011, p. 31
[15] Conseil
de jurisconsultes musulmans chargé de certifier et de contrôler la conformité a
la Sharia des
produits bancaires et financiers
[17] Droit bancaire, SLIMANI Chahid, éd 2015 P95
Je suis ici pour partager mon témoignage de ce qu'une bonne société de prêt de confiance a fait pour moi. Je m'appelle Nikita Tanya, je suis russe et je suis une charmante mère de 3 enfants.J'ai perdu mes fonds en essayant d'obtenir un prêt que c'était si difficile pour moi et mes enfants, je suis allé en ligne pour demander une aide au prêt, tout l'espoir était perdu jusqu'au jour où j'ai rencontré cet ami à moi qui a récemment obtenu un prêt d'un homme très honnête, M. Benjamin. Elle m'a présenté cet honnête agent de crédit M., Benjamin qui m'a aidé à obtenir un prêt dans les 5 jours ouvrables, je serai à jamais reconnaissant à M. Benjamin, de m'avoir aidé à me remettre sur pied. Vous pouvez contacter M. Benjamin par e-mail: 247officedept@gmail.com ils ne savent pas que je fais ça pour eux, mais je dois juste le faire car il y a beaucoup de gens qui ont besoin d'une assistance de prêt, veuillez venir à cet honnête homme et vous pouvez également être sauvé .WhatsApp: (+ 1 989-394-3740)
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